En matière de conditions de vie, l’année universitaire 2024-2025 ne fait pas exception à ses précédentes. Une nouvelle hausse du coût de la vie étudiante vient d’être constatée par l'Union nationale des étudiants (UNEF) qui a publié, ce mercredi 14 août, les conclusions de son enquête sur le sujet.
Le coût de la vie étudiante enregistre une hausse de 2,25 % pour l’année universitaire 2024-2025. En chiffre, cela veut dire que, cette année, les étudiants devront débourser 482,16 euros de plus que l’année précédente pour un budget annuel moyen évalué à 1158,70 euros, soit une dépense supplémentaire de 40,18 euros par mois. La hausse de cette année est légèrement modérée comparée à celle de l’année passée qui était de 6,47 %, mais elle porte l’accroissement du coût de la vie étudiante à 27,76 %, précise l'UNEF. Commentant cette hausse, la secrétaire générale du syndicat des étudiants, Hania Hamidi, affirme à l’AFP que « c'est une augmentation constante du coût de la vie, et qui est extrêmement forte depuis plusieurs années ».
L’enquête de l’UNEF fait ainsi ressortir que le niveau de vie des étudiants est négativement impacté par l’augmentation de 2,93 % du coût des inscriptions universitaires pour cette année. La contribution de vie étudiante et de campus (CVEC), obligatoire pour les étudiants depuis 2018, augmente, elle aussi, pour atteindre 103 euros par an, après 90 euros à sa mise en place, soit une hausse de 14,44 %.
L'UNEF demande au gouvernement le gel des frais d'inscription à l'université
Les hausses constatées cette année concernent aussi les coûts de l'énergie qui augmentent de 4,8 %, en plus des coûts des loyers dans les résidences Crous (+3,5 %) et hors résidences Crous (+1,08 %). L’inflation modérée des prix des produits alimentaires (+0,82 %) fait également partie des facteurs participant à l’augmentation du coût de la vie étudiante, note l’enquête de l’UNEF. Pour leur part, les tarifs des transports enregistrent une baisse moyenne (-4 %) au bénéfice des étudiants boursiers, mais ils restent stables pour les non-boursiers (+ 0,36 %).
Le syndicat des étudiants pointe également la stagnation des montants des bourses, après une réévaluation en 2023 de 6,2 % à 34 %, jugée insuffisante, ainsi que l’insuffisance du nombre de logements en résidence Crous qui accueille actuellement près de 6 % des étudiants. Le syndicat rappelle à cet effet que sur les 60 000 logements étudiants promis par le président Emmanuel Macron en 2017, seulement 8,8 % ont été réalisés.
Enfin, pour endiguer cette hausse continuelle du coût de la vie, l’UNEF demande au gouvernement le gel des frais d'inscription à l'université, ainsi que le retour du repas Crous à 1 euro. « Cela fait sept ans qu'on nous a annoncé et promis une réforme des bourses, mais la réalité, c’est que le système n’a pas du tout été remis en cause et que l’argent n’a pas été mis sur la table », affirme ce mercredi à RMC Manon Moret, membre du bureau national de l’UNEF.