Dans le cadre du budget 2025, le gouvernement a annoncé le report de la revalorisation des retraites de base au mois de juillet. Mais pour protéger les petites pensions, la possibilité d’exclure ces dernières du gel de la revalorisation a été mise sur la table. Sauf qu’une telle mesure aurait un coût conséquent.
En bref :
- Avec ce gel de six mois, le gouvernement veut faire des économies de 4 milliards d’euros
- Sauf que pour protéger les petites retraites, les économies réalisées pourraient être nettement moins importantes que prévu
En 2024, le déficit public dépasse le seuil des 6%. Pour redresser la barre, le gouvernement a annoncé un plan d’économies à hauteur de 60 milliards d’euros pour 2025. Pour ramener le déficit à 5%, plusieurs mesures ont donc été annoncées par l’exécutif, dont le report de la revalorisation des retraites de base de janvier à juillet 2025.
Avec ce gel de six mois, le gouvernement veut faire des économies de 4 milliards d’euros. Sauf que pour protéger les petites retraites, les économies réalisées pourraient être nettement moins importantes que prévu. Selon le directeur général de la Caisse nationale d’Assurance vieillesse (Cnav), Renaud Villard, « la perte (serait) de l’ordre de 10 à 15% » du montant d’économies visé par le gouvernement avec le gel de la revalorisation. Pour le directeur de la Cnav, la perte n’est donc « pas extrêmement élevée ».
Pour être fixé sur le coût de la mesure envisagée par le gouvernement à l’égard des petites retraites, il faut d’abord fixer le seuil qui sépare les petites pensions des autres. Comme l’explique Renaud Villard dans La Tribune, épargner les pensions inférieures ou égales à 1 050 euros coûterait 300 millions d’euros à l’État. Mais si le seuil des pensions protégées est relevé à 1 200 euros, le coût sera de 500 millions d’euros.
Le seuil qui déterminera les petites retraites fixé prochainement
Pour l’heure, rien n’est officiel concernant le seuil qui détermine quelles sont les petites pensions. « Ce sera au débat parlementaire de fixer le seuil, par exemple de 1.200 euros (…) en dessous duquel les retraités pourraient avoir une compensation de ce décalage », déclarait, à la fin du mois d’octobre, le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin.
Par ailleurs, le directeur général de la Cnav a évoqué un autre point important. Pour Renaud Villard, même dans le cas où le gel serait supprimé pour les petites pensions, revaloriser ces dernières au 1ᵉʳ janvier prochain est techniquement impossible. Par conséquent, le directeur général de la Cnav estime que la mesure du gouvernement à l’égard des petites pensions ne pourra être appliquée que « rétroactivement ».
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J’ai une retraite de 300 euros ; chaque revalorisation est une misère ajouté à une misère quand le contraire s’applique aux grosses retraites. Je ne comprends pas cette injustice….