Les prix des logements anciens, appartements et maisons confondus, sont en baisse dans de nombreuses métropoles françaises. Cette tendance, amorcée en 2024, s’explique par la hausse des taux d’intérêt et une demande réorientée vers les périphéries. Bordeaux, Lyon et Nantes figurent parmi les villes les plus impactées.
Selon le baromètre des prix LPI/Iad, les prix des logements anciens ont reculé de 1,6 % sur un an à l’échelle nationale à fin 2024. Cette baisse, bien que modérée par rapport à celle de mai 2024 (-4,6 %), reflète une dynamique marquée par une reprise des ventes en fin d’année.
Le prix moyen du mètre carré dans l’ancien atteint 3 217 euros au niveau national, calculé sur la base des compromis de vente signés. Dans les métropoles, cependant, la baisse est souvent plus prononcée, notamment dans les centres-villes, où la correction des prix est plus rapide.
Bordeaux, Lyon et Nantes en tête
Bordeaux enregistre les reculs les plus importants. Le prix des appartements y a chuté de 6,9 % sur un an pour atteindre 3 788 euros par mètre carré en moyenne. Les maisons, quant à elles, subissent une baisse encore plus marquée, avec un recul de 8,1 %, le prix moyen s’établissant à 3 901 euros par mètre carré.
D’autres grandes villes connaissent également des baisses significatives. À Lyon, les prix des appartements anciens ont diminué de 5,9 %, tandis qu’à Nantes et Toulouse, les reculs sont respectivement de 4,7 % et 3,6 %. En Île-de-France, les maisons et appartements anciens ont vu leurs prix baisser d’environ 5 % sur un an, comme l’indique le baromètre des prix LPI / Iad.
Une tendance due à la hausse des taux de crédit immobilier
La diminution des prix s’explique en grande partie par les difficultés d’accès au crédit. Avec la hausse des taux d’intérêt, les ménages se tournent vers des biens plus abordables, souvent situés en périphérie des grandes villes. Cet effet accentue la pression sur les marchés des centres-villes, où l’écart de prix reste important : environ 30 % dans la métropole du Grand Paris et entre 10 % et 15 % dans les autres grandes agglomérations.
Malgré cette tendance généralisée, certaines métropoles échappent à la dynamique baissière. Strasbourg, Brest et Nancy affichent une stabilité voire une légère hausse des prix. Ces villes, bénéficiant d’une pression de la demande, voient leurs prix augmenter tant dans les centres-villes qu’en périphérie.
Cette résilience s’explique notamment par une forte attractivité locale, couplée à une offre limitée. Les centres-villes, où la demande reste soutenue, connaissent des hausses plus rapides que leurs périphéries.
La correction actuelle des prix semble ralentir, ce qui pourrait annoncer une stabilisation à court terme. Cependant, l’évolution des taux d’intérêt et des conditions d’accès au crédit restera déterminante pour les dynamiques du marché immobilier. Pour les ménages, cette baisse offre des opportunités, mais elle exige aussi une vigilance accrue face aux disparités régionales.
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