Depuis le mois de février, le cours de l’or ne cesse de grimper pour battre record sur record. Sa valeur marchande a augmenté autour de plus de 12 %. Lundi, le précieux métal jaune a franchi un nouveau record historique.
En effet, le prix de l'or a, une nouvelle fois, bondi en l’espace de quelques jours pour atteindre, ce lundi 1ᵉʳ avril 2024, plus de 2 265 dollars l'once. Le métal jaune est à sa troisième performance réalisée durant ce mois de mars. L’avant-dernière remonte à une dizaine de jours, alors que l’once franchissait, pour la première fois, la barre des 2 220 dollars au 21 mars. Le cours de l’or venait alors de signer son deuxième record durant ce mois de mars, avant celui de ce lundi.
Le cours de l’or semble prendre une autre trajectoire avec une envolée sans précédent depuis que « la Réserve fédérale américaine (Fed) a confirmé sa prévision de trois baisses de taux en 2024, en dépit d’une inflation persistante », note La Presse. Chose qui a engendré un bond des bourses asiatiques et particulièrement celle de New York, parallèlement à un recul du dollar. « Ce que nous avons vu, […], c’est un feu vert pour que les négociations en or reviennent sur le marché », commente sur le sujet Chris Weston, du courtier Pepperstone Group.
L'or, une valeur refuge pour les investisseurs et détenteurs de capitaux
Face à cette baisse du dollar, et avec l’annonce de la révision à la baisse des taux d’intérêt, les investisseurs et autres détenteurs de capitaux sont en train de privilégier l’assurance que représente le métal jaune, qui est perçu comme une valeur refuge. Du côté de la Fed, on ne semble pas s’alarmer pour autant. « Nous n'allons pas surréagir parce que les données des deux derniers mois sont plus élevées » qu'espéré, a assuré Jerome Powell, le président de la Fed, cité par Le Figaro.
Celui-ci réagissait ainsi au rebond de l’inflation aux États-Unis au mois de février, à 2,5% sur un an, contre 2,4% en janvier. Si elle persiste, cette tendance risque d’affecter davantage le dollar et contrarier l’objectif de ramener l’inflation à 2%. La banque centrale américaine a déjà augmenté « ses taux à 11 reprises entre mars 2022 et juillet 2023. En juin 2022, l'inflation américaine avait atteint un pic à 9,1% », indique la même source.
Les Américains restent très observateurs et attentifs à l’évolution des indices, y compris sur ces éléments qui sortent du circuit économique et bancaire, mais qui impactent indirectement, et parfois lourdement, certaines courbes. À l’image des répercussions des conflits qui durent au Moyen-Orient, comme en Ukraine. D’éventuelles extensions de la guerre induiront sans doute une autre poussée des prix et, partant, de l’inflation. Mais pour l’heure, « nous n'avons pas besoin de nous précipiter pour baisser les taux, nous pouvons attendre », a, néanmoins, ajouté Jerome Powell.