Selon le rapport de la Cour des comptes publié le mercredi 2 juillet, la situation financière de la France devient très alarmante. Le texte dénonce les mesures prises par le gouvernement pour redresser les finances publiques, qui ont été inefficaces.
D’après la Cour des comptes, le gouvernement devra réaliser une économie budgétaire minimale de 105 milliards d’euros afin de pouvoir repasser sous la barre des 3 % de déficit public en 2029. Le rapport critique les différentes mesures prises pour réduire le déficit depuis l’automne 2023, qui n’ont pas eu les résultats escomptés.
Le gouvernement a misé sur la réduction des objectifs, plutôt que de mettre en place des dispositions selon les rentrées et les sorties d’argent, soit les recettes et les dépenses. Parmi les dépenses dans le collimateur de la Cour des comptes, les dépenses des collectivités qui ont augmenté de 2,7 %, ainsi que les prestations sociales en hausse de 3,3 %.
Ces charges seraient responsables, en grande partie, de ce dérapage financier record. « Cette flambée du coût des prestations sociales s’explique notamment par la revalorisation des pensions sur l’inflation 2023. Ça a fait bingo pour certains, et bing pour les dépenses publiques. », souligne Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, rapporte Le Parisien.
Redresser les finances publiques est un objectif « toujours atteignable » selon le président de la Cour des comptes.
« La dérive budgétaire de 2024 est encore plus préoccupante que celle des années précédentes. Car cette fois-ci, elle ne doit rien à des circonstances extérieures. Elle est la conséquence directe du fait que nous n’avons pas été capables de maîtriser la dynamique de la dépense et à réaliser des efforts d’économie pérennes. », explique le président de la Cour des comptes.
Cependant, malgré l’effort démesuré nécessaire pour rétablir la stabilité financière de l’Hexagone, cet objectif est « toujours atteignable », selon Pierre Moscovici, qui demeure optimiste. Il cite, dans les colonnes du Parisien, l’exemple de la Grèce, qui a réussi à sortir d’une situation aussi critique que celle de la France.
« Cinq ans après la fin du programme de soutien, ce pays a aujourd’hui redressé ses finances publiques et sa dette, devenue aujourd’hui soutenable et peu coûteuse. », a-t-il expliqué. Cependant, ce type de redressement nécessite des ajustements financiers sur le long terme, des décisions courageuses et des réformes fiscales qui toucheront tous les secteurs.
Selon le rapport de la Cour des comptes, l’inefficacité des mesures prises auparavant par le gouvernement le pousse, cette fois-ci « à doubler les efforts d’ajustement nécessaires au retour du déficit sous trois points de produit intérieur brut (PIB), conformément à nos obligations européennes, d’ici la fin de la décennie. ».








