Les couples en concubinage ou en union libre font face à des règles fiscales particulières qui les distinguent des couples mariés ou pacsés, notamment en matière d’impôt sur le revenu et de patrimoine immobilier. Bien que l’union libre ne permette pas de déclarer ses revenus en commun, elle présente certains avantages fiscaux, à condition de bien comprendre les démarches à suivre.
En France, les concubins sont considérés comme des personnes célibataires pour les impôts sur le revenu. Contrairement aux couples mariés ou pacsés, qui peuvent déclarer leurs revenus ensemble, les concubins doivent remplir des déclarations séparées. Chaque partenaire doit ainsi déclarer ses propres revenus et payer ses impôts de manière individuelle. Cela peut parfois conduire à des impositions plus élevées que pour un couple marié ou pacsé, puisque chaque concubin ne bénéficie pas du quotient familial qui permet de diviser l’impôt sur plusieurs parts.
Cependant, même si les concubins ne peuvent pas faire de déclaration commune pour l’impôt sur le revenu, ils peuvent bénéficier d’une décote de l’impôt si leurs revenus sont modestes. De plus, si les concubins ont des enfants, ils peuvent choisir de les déclarer sur la déclaration de l’un ou l’autre, ou de les répartir entre les deux. Cela permet d’optimiser les réductions fiscales, notamment pour les crédits d’impôt liés à la présence d’enfants à charge.
Les avantages fiscaux de l’union libre
Même en étant non mariés, les concubins peuvent bénéficier de certaines démarches fiscales avantageuses. Par exemple, ils peuvent cumuler leurs réductions fiscales sur les dépenses communes jusqu’à 20 000 euros, soit 10 000 euros par personne. Cela comprend des dépenses telles que les frais de garde d’enfants, les dons à des associations, ou encore les dépenses énergétiques liées à l’habitation.
En outre, bien que chaque concubin soit considéré individuellement pour l’impôt sur le revenu, les aides sociales comme les allocations familiales, ou encore la pension alimentaire, peuvent être distribuées sur la base de leur foyer, ce qui permet aux couples en union libre de continuer à bénéficier de certaines aides, comme si un seul foyer fiscal était en jeu.
Le concubinage et l’impôt sur la fortune immobilière (IFI)
Bien que les concubins ne soient pas considérés comme un seul foyer fiscal pour l’impôt sur le revenu, la situation est différente pour l’impôt sur la fortune immobilière (IFI). En effet, les concubins sont considérés comme un seul foyer pour l’IFI, ce qui signifie qu’ils doivent déclarer ensemble la valeur nette de leur patrimoine immobilier, comme l’indique Service-public.fr.
Si le montant dépasse le seuil de 1,3 million d’euros, un impôt sur la fortune immobilière sera dû. Ce type de taxation concerne les biens immobiliers, tels que les maisons, appartements ou terrains, mais ne prend pas en compte les autres types de patrimoine.