Ce lundi 12 mai, un nouveau dispositif inédit en France voit le jour, celui-ci permet aux consommateurs de cotiser pour leur retraite en effectuant leurs achats du quotidien. Lancée par la mutuelle Garance, l’application Cagn’Up propose un mécanisme de cagnottage qui lie directement consommation et épargne.
En clair, les sommes cumulées sont centralisées dans une cagnotte virtuelle. Une fois le seuil de 50 euros atteint, l’utilisateur peut transférer cet argent vers un produit d’épargne Garance. Si aucun contrat n’a encore été souscrit, il est possible d’en ouvrir un directement via la plateforme.
Ce seuil relativement bas permet une accessibilité élargie, à condition d’utiliser le système régulièrement. Le modèle repose sur un principe incitatif : plus l’on consomme avec ces e-cartes, plus la cagnotte croît. Pour de nombreux foyers, cela peut représenter une forme d’épargne automatique, intégrée aux dépenses courantes, sans besoin de mettre de côté des sommes supplémentaires.
Un fonctionnement basé sur plus de 250 enseignes partenaires
Pour activer le service, l’utilisateur doit d’abord télécharger l’application, puis procéder à une vérification d’identité incluant l’envoi d’un document officiel et d’une vidéo du visage. Une fois le compte validé, l’accès à la cagnotte est ouvert. Il est alors possible d’acheter des cartes prépayées numériques, utilisables dans plus de 250 enseignes partenaires. Parmi elles figurent de grandes enseignes comme Carrefour, Monoprix, IKEA, Conforama, Airbnb, ou encore Nike et Adidas.
Chaque enseigne applique un pourcentage de cagnottage différent, allant de 0,96 % à 19 %, selon les périodes et les offres en cours. À titre d’exemple, Décathlon permet de cagnotter 2,56 % de ses achats, et Castorama jusqu’à 4,48 %. Ces pourcentages sont affichés avant l’achat, permettant à l’utilisateur d’optimiser ses choix selon les enseignes.
Un outil d’épargne retraite alternatif, entre automatisme et incitation
Encore peu connu, Cagn’Up se positionne comme un outil d’épargne complémentaire, particulièrement adapté à ceux qui souhaitent préparer leur retraite sans effort contraignant. En convertissant un acte aussi banal que faire ses courses en contribution pour l’avenir, le dispositif introduit une logique d’épargne passive, basée sur l’usage. La souplesse du système, couplée à la diversité des enseignes et à l’absence de frais apparents, pourrait séduire un public large.
Reste à savoir si ce modèle sera adopté massivement et s’il peut durablement s’inscrire dans un paysage financier en quête d’alternatives, face aux limites croissantes des régimes de retraite classiques. Pour la mutuelle Garance, il s’agit aussi de capter une clientèle plus jeune, parfois éloignée des outils d’épargne traditionnels.








