C’est désormais officiel, la France a décidé de prolonger ses contrôles aux frontières intérieures avec six pays, dont le Luxembourg.
Contrôles aux frontières intérieures prolongés : tout ce qu’il faut savoir sur cette mesure
Il y a quelques jours, Michel Barnier annonçait le prolongement des contrôles aux frontières avec six pays voisins, dont le Luxembourg. Pour les Français concernés par cette mesure, il est nécessaire de rappeler sur quoi ces contrôles vont porter.
« Les Français attendent de nous une politique efficace de maîtrise de l'immigration. Le Gouvernement vient de notifier la Commission européenne de la prolongation du contrôle aux frontières intérieures, instauré depuis 2015. À la frontière italienne, la force frontière a été expérimentée. C’est un modèle qui a fait ses preuves. Nous allons le généraliser sur l’ensemble des frontières terrestres de l'Hexagone », a écrit le Premier ministre sur son compte X.
Il y a quelques jours, Michel Barnier avait confirmé que ces contrôles aux frontières intérieurs avec plusieurs pays, dont fait partie le Luxembourg, allaient être prolongés de six mois. Dans le détail, cette prolongation s'étalera du 1ᵉʳ novembre 2024 jusqu'à mercredi 30 avril 2025. Outre le Luxembourg, cette mesure concernera les frontières avec l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, la Suisse et la Belgique.
« Les contrôles seront effectués de la même manière que lors des Jeux olympiques. Selon les autorités françaises, il n’y aura pas d’impact sur le trafic routier au Luxembourg ni sur les travailleurs frontaliers... Les autorités françaises sont responsables de la mise en œuvre des contrôles », explique le ministère des Affaires intérieures luxembourgeois à nos confrères d'Actu.fr.
De son côté, le Luxembourg ne cache pas sa position à l'égard de ces contrôles aux frontières qui sont appliqués depuis 2025. « Le ministre des Affaires intérieures désapprouve les contrôles aux frontières intérieures de l’espace Schengen et se prononce en faveur d’un renforcement des contrôles aux frontières extérieures. Léon Gloden souligne que le respect de l’accord de Schengen constitue une priorité absolue pour le gouvernement luxembourgeois », explique le ministère des Affaires intérieures luxembourgeois.
Des contrôles à cause de « graves menaces à l’ordre public et à la sécurité intérieure »
Pour justifier son choix d'appliquer des contrôles au niveau de ses frontières intérieures, la France évoque de « graves menaces à l’ordre public et à la sécurité intérieure » qui seraient à l'origine d'activités terroristes, de réseaux criminels ainsi que de « flux migratoires qui risquent d’être infiltrés par des individus radicalisés ».
Pour rappel, la Commission européenne autorise les États membres à renforcer les contrôles à la frontière. « Le code frontières Schengen (CFS) donne aux États membres la possibilité de réintroduire temporairement le contrôle aux frontières intérieures en cas de menace grave pour l’ordre public ou la sécurité intérieure », peut-on lire sur son site.