À partir du 15 avril, le contrôle technique va devenir obligatoire pour les deux-roues motorisés. Une décision qui fait grincer des dents auprès des motards. Certaines estiment d'ailleurs que cette loi est clairement inapplicable.
Il faut dire que depuis l'annonce de cette mesure, la colère ne retombe pas auprès des motards. « Pour nous, le contrôle technique, c'est une aberration », avait notamment déploré Thierry, membre du bureau de la Fédération française des motards en colère (FFMC). D'ailleurs, cette dernière a annoncé qu'une action de protestation sera organisée le 13 avril 2024. « La FFMC appelle l’ensemble des motards et des usagers de la route à se mobiliser massivement le 13 avril prochain partout en France », peut-on lire sur le site internet de la fédération. Pour d'autres membres de la FFMC, cette loi serait carrément inapplicable.
« La loi est, de toute façon, inapplicable le 15 avril. Pas besoin de manifester. Une moto est un véhicule instable, donc pas de passage au banc. Beaucoup se feront au visuel ! Et ils ne peuvent pas toucher les motos hors du centre sans le permis », estime Philippe Leduncq, représentant de la Fédération française des motards en colère (FFMC) de la Somme, dans un entretien accordé au Courrier Picard. Pour le représentant de la FFMC, les centres de contrôle ne sont ni adaptés ni qualifiés pour effectuer des contrôles techniques sur des deux-roues.
À quoi ressemblera le contrôle technique des deux-roues ?
« Les centres ne savent pas quoi et comment juger... Et tu vas faire 80 km avec ton Solex non immatriculé pour faire le contrôle ? C'est une loi pour faire bien, mais elle est inapplicable », juge-t-il. Mais en quoi consiste exactement ce contrôle qui fait tant grincer des dents chez les motards ? Cet examen portera sur les fonctions des équipements de freinage, de direction (volant, guidon, colonne), de visibilité, d’éclairage (feux, dispositifs réfléchissants et équipements électriques), des roues, des pneus, d’essieux, de suspension, et de nuisances (émissions sonores et de polluants à l’échappement).
Pour réaliser ces examens, plusieurs centres de contrôle ont obtenu l'agrément. Sur son site internet, la FFMC dénonce justement ces centres de contrôle. Une liste noire répertoriant ces centres sur tout le territoire national a d'ailleurs été mise en place par la Fédération des motards en colère. Pour rappel, dans le cas où le propriétaire d'un deux-roues motorisé refuserait d'effectuer un contrôle technique, il s'exposera à une amende de 135 euros.
