Contrôle fiscal : l’intelligence artificielle à permis de récupérer 210 millions d’euros dans les Alpes-Maritimes

Dans les Alpes-Maritimes, l’intelligence artificielle joue désormais un rôle central dans les contrôles fiscaux. En 2023, 210 millions d’euros ont été récupérés grâce à cette technologie capable de croiser des données complexes et de détecter les anomalies. Ce dispositif suscite autant d’intérêt pour son efficacité que de questions sur son impact.

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des hommes de dos, assis devant des ordinateur dans une salle sombre
Contrôle fiscal l’intelligence artificielle, un outil prometteur pour la lutte contre la fraude | Econostrum.info

L’intelligence artificielle bouleverse le paysage lors de contrôle fiscal . En s’appuyant sur des algorithmes capables d’analyser des données variées, l’administration cible plus précisément les fraudeurs. Dans les Alpes-Maritimes, où elle est largement utilisée, cette innovation a déjà prouvé son efficacité.

Les services fiscaux ont intégré l’intelligence artificielle pour optimiser leurs contrôles, un tournant stratégique dans la lutte contre la fraude. Cette technologie analyse des données issues de multiples sources, telles que des vues aériennes ou des informations en ligne, pour repérer les incohérences. Elle peut, par exemple, identifier des piscines ou des abris de jardin non déclarés en croisant les images satellites avec les déclarations fiscales.

Jean-Paul Catanese, directeur des finances publiques des Alpes-Maritimes, souligne auprès de France Info l’efficacité de l’IA pour comparer les patrimoines immobiliers déclarés avec les revenus fonciers. Ce recoupement d’informations facilite la détection des fraudes et réduit le nombre de contrôles inutiles, ciblant directement les anomalies probables.

Une méthode de contrôle fiscal efficace, selon les chiffres de 2023

Les chiffres confirment l’efficacité de cette approche : en 2023, 210 millions d’euros ont été récupérés dans les Alpes-Maritimes grâce aux contrôles fiscaux, dont la moitié initiés par l’IA. Cette méthode réduit également le temps et les ressources nécessaires pour repérer les fraudeurs.

Un exemple frappant est celui d’une contribuable à Antibes, relayé par France Info, sanctionnée à hauteur de 40 000 euros pour une donation mal évaluée. Ce type de cas, auparavant complexe à détecter, est désormais identifié avec plus de rapidité et de précision grâce aux algorithmes.

Des inquiétudes face à la protection de la vie privée

Si l’efficacité de l’intelligence artificielle est indéniable, son utilisation n’est pas sans poser des questions. L’analyse de données personnelles, notamment celles disponibles en ligne, suscite des inquiétudes quant au respect de la vie privée.

Par ailleurs, les algorithmes, bien que performants, ne sont pas infaillibles. Des erreurs ou des biais dans les calculs peuvent entraîner des contestations de la part des contribuables. Une évaluation inexacte peut engendrer des sentiments d’injustice et nuire à la confiance dans l’administration fiscale.

Une innovation prometteuse, mais qui nécessite un encadrement rigoureux

L’intelligence artificielle représente un atout majeur pour améliorer l’efficacité des contrôles fiscaux. En permettant des recoupements d’informations rapides et précis, elle contribue à réduire la fraude et à renforcer les finances publiques.

Cependant, son utilisation doit être rigoureusement encadrée pour garantir un équilibre entre efficacité et respect des droits des citoyens. En s’assurant que les processus soient transparents et justes, l’administration fiscale pourra pleinement tirer parti de cette innovation tout en préservant la confiance des contribuables.

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