La garantie jeunes, qui visait à accompagner les jeunes précaires vers l’emploi, a été remplacée par le contrat d’engagement jeune (CEJ). Ce nouveau dispositif, mis en place pour offrir un accompagnement plus adapté aux réalités du marché du travail, propose un suivi intensif et une aide financière aux jeunes sans emploi ni formation.
La garantie jeunes permettait aux jeunes sans emploi ni formation de bénéficier d’un accompagnement intensif en mission locale, couplé à une aide financière. Toutefois, elle était critiquée pour son manque de flexibilité et ses résultats inégaux en matière d’insertion professionnelle.
Avec le CEJ, l’objectif est de proposer un dispositif plus souple et plus individualisé, permettant à chaque bénéficiaire d’adapter son parcours en fonction de ses besoins. Cette réforme vise à mieux répondre aux défis de l’emploi en tenant compte des réalités économiques actuelles.
Les conditions d’éligibilité au CEJ
Pour bénéficier du CEJ, plusieurs critères doivent être remplis. Le jeune doit être sans emploi ni formation, ne pas être inscrit dans un établissement scolaire ou universitaire, et être en situation de précarité.
Il doit également résider en France et avoir des ressources limitées. Le quotient familial ne doit pas dépasser 28 797 euros (tranche 1 d’imposition au 1er août 2024). Les jeunes étrangers peuvent aussi prétendre au CEJ, sous réserve de respecter certaines conditions de résidence.
L’inscription se fait auprès de la mission locale la plus proche. Un premier entretien permet d’évaluer la situation du jeune et de déterminer si le programme peut lui être bénéfique.
Le CEJ offre accompagnement personnalisé et une aide financière
Le CEJ offre un suivi intensif via un conseiller en mission locale, chargé d’accompagner le bénéficiaire dans ses démarches professionnelles. Ce suivi comprend des ateliers de recherche d’emploi, des formations adaptées et des stages en entreprise.
En échange de son engagement, le jeune peut percevoir une allocation mensuelle pouvant atteindre 552,29 euros. Ce montant est ajusté en fonction des revenus d’activité. Si le bénéficiaire perçoit un salaire supérieur à 300 euros par mois, l’allocation devient dégressive, comme l’indique mes-allocs.fr.
Contrairement à d’autres aides, le CEJ n’est pas cumulable avec le RSA, la prime d’activité ou une indemnité de service civique. Avec ce dispositif, l’État souhaite favoriser l’accès à des emplois stables et réduire la précarité des jeunes. En offrant un accompagnement renforcé et un soutien financier, le CEJ ambitionne de créer des parcours plus sécurisés vers l’emploi ou la formation.
Cette évolution marque un tournant dans les politiques d’insertion des jeunes, en cherchant à mieux adapter les dispositifs aux besoins individuels. Si son efficacité reste à observer sur le long terme, le CEJ représente déjà une avancée dans l’accompagnement des jeunes vers une autonomie professionnelle.