Pour réunir 60 milliards d’euros afin de combler le déficit budgétaire, le gouvernement de Michel Barnier a annoncé de nombreuses coupes budgétaires dans le projet de loi de finances, présenté le 10 octobre. Parmi ces restrictions, la réduction de l’enveloppe de l’Assurance maladie, en augmentant le ticket modérateur.
Actuellement, le déficit de la sécurité sociale est estimé à 18 milliards d’euros. L’Assurance maladie est considérée comme le principal responsable de ce déficit. Face à ce constat, de nombreuses mesures seront mises en place pour réduire le budget alloué au secteur de la santé, dont la hausse du ticket modérateur, qui représente la part des frais de consultation non remboursée par la sécurité sociale.
Concrètement, le reste à charge des patients sera augmenté lors des consultations chez le médecin généraliste et la sage-femme. Ainsi, la part couverte par l’Assurance maladie passera de 70% à seulement 60%. De son côté, le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a annoncé, lors d’une entrevue au plateau de RTL, que ce reste à charge serait couvert par les mutuelles santé. Selon le responsable, le but est « d’éviter un dérapage plus important encore des comptes de la Sécurité sociale. Nous avons besoin que les mutuelles puissent prendre une part plus importante dans le remboursement. »
« Ce débat-là doit avoir lieu au Parlement »
Bien que cette mesure ait été mentionnée lors de la présentation du projet de loi de finances de 2025, son application n’a pas encore été confirmée. Selon Laurent Saint-Martin, elle « fait partie des options ». Lors de son interview sur RTL, il a insisté sur le fait que « ce débat-là doit avoir lieu au Parlement », bien que, selon lui, cette restriction « est nécessaire ». Pourtant, son impact risque d’être particulièrement conséquent pour les Français, d’autant plus que selon l’Institut de recherche et de documentation en économie de la santé (Irdes), 4% de Français n’ont pas de mutuelle santé. Cela représente 2,5 millions de personnes à travers l’Hexagone.
Autre facteur qui risque de rendre la situation encore plus délicate : la hausse du prix des consultations chez le médecin généraliste qui passera de 26,50 euros à 30 euros à partir du 1ᵉʳ décembre. Une augmentation qui concernera également certains médecins spécialistes. Selon Gérard Raymond, président de France Assos Santé, présent sur le plateau de TF1, les cotisations pour les mutuelles santé pourraient également augmenter en 2025, comme c’était le cas au cours des années précédentes.
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