Consommation : plus de 70 % des fruits et 50 % des légumes contaminés aux pesticides selon UFC-Que Choisir

L’UFC-Que Choisir révèle que 70 % des fruits et près de 50 % des légumes non bio contiennent des pesticides, certains étant classés à risque. Le céleri branche, les agrumes et les pommes figurent parmi les plus contaminés. Privilégier les produits bio, locaux et de saison permet de réduire l’exposition.

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Un étal de fruits et légumes
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L’UFC-Que Choisir a publié une étude alarmante sur la présence de pesticides dans les fruits et légumes non biologiques. Selon les chiffres de l’ONG Générations Futures, plus de 70 % des fruits et près de la moitié des légumes vendus en agriculture conventionnelle contiennent des résidus de ces substances chimiques.

Certains pesticides identifiés sont considérés comme des perturbateurs endocriniens, susceptibles de provoquer des cancers, des troubles de la fertilité et des déséquilibres hormonaux. Face à ces risques, il est essentiel d’identifier les aliments les plus exposés et d’adopter des habitudes alimentaires permettant de limiter l’ingestion de ces substances nocives.

Les fruits et légumes les plus contaminés

L’étude met en évidence certains aliments particulièrement touchés par les pesticides. Le céleri branche est l’un des légumes les plus contaminés, avec une présence de pesticides dans 100 % des échantillons testés, dont 97 % de pesticides classés à risque. Ce constat explique pourquoi des lots de céleri sont régulièrement retirés des rayons des supermarchés.

Parmi les autres légumes très exposés :
– Choux de Bruxelles : 92 % des échantillons contiennent des résidus de pesticides classés dangereux.
– Endives : 72 % des tests révèlent une contamination.
– Carottes : 59 % des carottes analysées présentent des traces de pesticides.
– Pommes de terre : plus de 50 % des cultures conventionnelles sont affectées.

Concernant les fruits, les agrumes figurent parmi les plus contaminés. *Plus de 80 % des oranges, clémentines et pamplemousses issus de l’agriculture conventionnelle contiennent des pesticides. Cependant, leur peau épaisse permet d’éliminer une partie des résidus lors de l’épluchage.

Les pommes et les poires sont également concernées : 64 % des pommes et 54 % des poires analysées présentent des traces de pesticides. Dans le cas des pommes, les substances chimiques pénètrent profondément dans le fruit, rendant l’**épluchage inefficace** pour éliminer la contamination.

Quelles alternatives pour limiter l’exposition aux pesticides ?

L’UFC-Que Choisir recommande d’opter pour certains fruits et légumes moins exposés aux pesticides. Parmi les meilleurs choix :
– Kiwi : 0 % de contamination dans les échantillons testés.
– Chou-fleur, courge, potimarron et patate douce : taux de contamination inférieur à 5 %.

L’une des solutions les plus efficaces pour réduire l’exposition aux pesticides est de privilégier les produits issus de l’agriculture biologique. Toutefois, ces produits sont plus coûteux, ce qui peut constituer un frein pour de nombreux consommateurs.

Une alternative consiste à choisir des fruits et légumes locaux et de saison, souvent cultivés avec moins de traitements chimiques. Par ailleurs, un lavage minutieux à l’eau claire, accompagné parfois de bicarbonate de soude, et l’épluchage des aliments permettent de réduire la présence des résidus, même si cela ne suffit pas toujours à les éliminer totalement.

Enfin, pour les consommateurs soucieux de leur santé, il est recommandé de varier son alimentation et d’alterner entre produits bio et conventionnels, en privilégiant ceux ayant un faible taux de contamination. Adopter ces réflexes permet de limiter l’exposition aux pesticides sans pour autant bouleverser ses habitudes alimentaires.

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