Dans l’optique d’améliorer la qualité de vie au travail, le compte épargne-temps universel (Cetu) pourrait bien voir enfin le jour. Promis par le chef de l’État, plusieurs syndicats et une organisation patronale ont réussi à s’entendre sur ce sujet.
« Le compte épargne-temps (CET) permet aux salariés d’accumuler des droits à congé rémunéré ou de bénéficier d’une rémunération, immédiate ou différée, en contrepartie des périodes de congé ou de repos non prises ou des sommes affectées », explique le ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique sur son site internet.
En clair, ce dispositif permet aux travailleurs de mettre de côté des jours de repos et avoir en contrepartie soit un complément de salaire, soit bénéficier d’un départ en retraite anticipé. Lors d’une réunion qui a eu lieu le mardi 16 avril entre les syndicats CFDT, FO, CFE-CGC et CFTC et l’organisation patronale l’U2P (qui représente les artisans, les commerçants et les professions libérales), les deux parties ont trouvé un terrain d’entente concernant la mise en place du compte épargne universel (Cetu).
« On est arrivés à un projet d’accord qui ne bougera plus maintenant », s’est notamment félicité Isabelle Mercier (CFDT) à l’issue de cette réunion. Un enthousiasme partagé par Anne Chatain (CFTC). « On était venus pour avoir des droits nouveaux pour les salariés… On est satisfaits de la mise en place d’un socle », s’est-elle réjouie.
Du côté de la plus petite organisation patronale aussi, la satisfaction est affichée. « On a un texte qui est « stabilisé » », a commenté Jean-Christophe Repon, le négociateur de l’U2P. Pour finaliser cet accord, les quatre associations et l’organisation patronale représentant les artisans, les commerçants et les professions libérales vont se réunir une nouvelle fois le 23 avril.
Un compte épargne-temps ouvert à tous les salariés
D’après ce nouveau texte, le compte épargne-temps universel sera accessible à tous les salariés sans condition d’ancienneté. De plus, ces travailleurs auront la possibilité de transférer leur Cetu lorsqu’ils changent d’entreprise. Pour ce qui est de sa gestion, ça sera la Caisse des dépôts qui s’en chargera.
Si les autres syndicats sont tout à fait d’accord avec ces points, le CFE-CGC a ouvertement affiché son opposition concernant la gestion des Cetu par la Caisse des dépôts. Par conséquent, le négociateur de ce syndicat des cadres a indiqué que ce dernier ne devrait pas signer le projet d’accord lors de la prochaine réunion qui aura lieu le 23 avril. De leur côté, les autres organisations patronales (Medef et CPME) avaient rejeté le projet du Cetu depuis un moment.
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