Le président français a exprimé depuis plusieurs mois sa volonté de remplacer le congé parental classique par un « congé de naissance ». Cependant, les contours de ce nouveau congé sont restés flous. Ce mercredi, les grandes lignes de ce projet ont été expliquées par Emmanuel Macron.
Le président français a, en effet, précisé les modalités du nouveau « congé de naissance » dans une interview accordée au magazine « Elle », ce mercredi 8 mai. Emmanuel Macron a notamment indiqué que ce nouveau congé serait plus court, mais mieux rémunéré.
Ce congé sera de « trois mois pour les mères, trois mois pour les pères, cumulables durant la première année de l'enfant, et indemnisé à hauteur de 50% du salaire jusqu'au plafond de la Sécurité sociale », a expliqué le chef de l'État. Il s'agit de congés à prendre avant que son enfant atteigne un an. L'indemnisation de ce congé sera limitée à 1 900 euros, soit le plafond de la Sécurité sociale. A noter que ce nouveau dispositif ne remplace pas les congés maternité (16 semaines) et paternité (28 jours).
Le nouveau « congé de naissance » sera mis en place à la fin de l'année 2025
Toutefois, il faut souligner que ce nouveau congé va remplacer le congé parental, créé en 1977. Un congé peu demandé en raison de sa faible rémunération, de l'ordre de 429 euros par mois. C'est un dispositif qui permet aux parents, à l'issue de leur congé de maternité ou de paternité, de suspendre leur activité professionnelle jusqu'aux deux ans de l'enfant, trois ans si les parents se partagent le congé.
Il faut dire que cette réforme n'est pas la première sous le règne d'Emmanuel Macron. En 2021, la durée du congé paternité avait été allongée à 25 jours calendaires. Le nouveau « congé de naissance » sera mis en place à la fin de l'année 2025, indique le président français.
Rappelons que ce nouveau dispositif a été annoncé en janvier de l'année en cours par le président de la République. Le but de cette réforme est de raccourcir la durée et améliorer l'indemnisation. Il faut dire que l'idée d'un « congé à la naissance » n'est pas nouvelle. Adrien Taquet, ancien secrétaire d’État chargé de la protection de l’enfance, avait déjà ouvert le débat en 2020. Un sujet qui avait été relancé à l'été 2023 par Aurore Bergé, ancienne ministre des Solidarités, avant qu'il ne soit remis sur le tapis au début de l'année.