Le 12 novembre 2025, l’Assemblée nationale a validé la création d’un congé de naissance supplémentaire, permettant aux parents de bénéficier de deux mois de congé supplémentaires chacun pour l’accueil d’un enfant.
Cette mesure s’ajoute aux congés maternité et paternité déjà existants. Le projet a été adopté par 288 députés contre 15. Ce congé fait partie du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026. La question de la date d’entrée en vigueur a fait l’objet de discussions. Le texte initial prévoyait que le congé soit applicable aux enfants nés ou adoptés à partir de juillet 2027. Toutefois, un amendement proposé par Sarah Legrain, députée de La France Insoumise (LFI), a fait avancer cette date au 1er janvier 2026.
Objectifs démographiques et modalités du congé de naissance
Le congé de naissance a été annoncé par le président Emmanuel Macron en janvier 2024, dans le cadre d’un « réarmement démographique » visant à contrer la baisse de la natalité en France. Selon le gouvernement, ce congé pourra être pris soit simultanément par les deux parents, soit de manière alternée. Il offrira une durée flexible d’un ou deux mois, et pourra être fractionné en deux périodes d’un mois.
Une des conditions de ce congé est que, sur les deux mois, au moins un mois ne soit pas pris simultanément par les deux parents, ce qui vise à encourager une meilleure répartition des tâches parentales, permettant ainsi au père ou à l’autre parent de passer du temps seul avec l’enfant, tout en offrant à la mère un répit. Le montant de l’indemnisation sera fixé par décret, avec une couverture à 70 % du salaire net pour le premier mois et 60 % pour le second mois.
Réserves sur le caractère insuffisant du congé
Bien que la mesure ait été adoptée, certains députés ont exprimé des réserves sur son caractère insuffisant. Marie-Charlotte Garin, députée écologiste, a critiqué le projet, estimant qu’il « ne répond ni à l’urgence sociale, ni à l’exigence d’égalité que réclame une vraie réforme du congé parental ». Elle a également remis en question la manière dont le financement de cette mesure serait assuré, notamment par un décalage de la majoration des allocations familiales de 14 à 18 ans, soulignant qu’il ne serait pas juste de prélever des fonds sur les parents d’enfants plus âgés pour financer des droits pour les parents d’enfants plus jeunes.
Le congé parental, qui peut être pris jusqu’aux trois ans de l’enfant, reste quant à lui inchangé et permet de toucher environ 400 euros par mois. Ainsi, la création de ce congé de naissance fait partie des mesures visant à soutenir les familles, bien que certains jugent que des ajustements supplémentaires soient nécessaires pour répondre pleinement aux besoins des parents et à la question de l’égalité des droits.








