La récurrence du conflit israélo-palestinien a créé une situation conflictuelle au Moyen-Orient. En effet, cette guerre a eu un impact important sur les pays voisins, comme l'a souligné, ce mercredi 25 octobre, la cheffe du Fonds monétaire international (FMI). C'est un conflit géopolitique qui peut également avoir des répercussions sur l'économie mondiale et, par ricochet, l'économie française.
« Regardez les pays voisins : l'Égypte, le Liban, la Jordanie, où les impacts sont déjà visibles », a déclaré Kristalina Georgieva devant un forum d'investisseurs à Riyad, ce mercredi. Une déclaration qui intervient dans une conjoncture très tendue dans la région du Moyen-Orient.
« Ce que nous voyons, c'est davantage de nervosité dans un monde déjà anxieux », a encore déclaré la cheffe du FMI en ajoutant qu'« il y a des pays qui dépendent du tourisme et l'incertitude est néfaste pour les flux touristiques ». La veille de cette déclaration, de hauts responsables financiers ont lancé un avertissement sur un possible coup dur provoqué par cette guerre sur l'économie mondiale dans son ensemble.
Les conséquences du conflit israélo-palestinien sur l'économie française
Kristalina Georgieva a également averti que « les investisseurs hésiteront à se rendre dans ces pays, que le coût de l'assurance - si vous voulez transporter des marchandises - va augmenter et qu'il y a des risques d'une augmentation du nombre de réfugiés dans des pays qui en accueillent déjà beaucoup ».
En ce qui concerne la France, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a affirmé, le 24 octobre, qu'il fallait avoir « confiance en l'économie française », sous réserve toutefois des développements de la situation au Moyen-Orient. Concernant les scénarios de croissance du gouvernement pour 2023 et 2024 (1% puis 1,4%), Bruno Le Maire s'est dit « lucide », reconnaissant cependant qu'« il faudra revoir toute la copie si le conflit au Proche-Orient s'étend ». Il faut « soutenir tous les efforts pour éviter une escalade », a-t-il ajouté. Des efforts nécessaires, selon lui, pour les pays du Proche-Orient et pour l'économie nationale,
Il faut dire que ce conflit a déjà touché l'économie française indirectement. En raison de cette guerre, les cours du pétrole ont flambé pendant plusieurs jours et ont impacté les prix des carburants en France. Pour les conséquences directes, ce sont les entreprises françaises installées en Israël et celles qui échangent avec ce pays qui sont davantage touchées. Certaines entreprises ont également vu leurs travailleurs réservistes dans l'armée israélienne abandonner leur travail pour « aller à la guerre ».