L’exécutif réaffirme l’engagement du président Emmanuel Macron à baisser les impôts de 2 milliards au bénéfice des classes moyennes dès 2025. Une annonce faite par la voix de Gabriel Attal qui répondait, jeudi, aux questions de BFM. Le Premier ministre a affirmé que l’exécutif tenait toujours à sa promesse de baisser les impôts au bénéfice des classes moyennes, mais à une condition.
« J'ai dit (...) qu'on pourrait tenir l'engagement en le finançant. Ça veut dire en mettant en face des 2 milliards, par exemple, une économie fléchée qu'on fait pour pouvoir faire cette baisse », a-t-il expliqué, tout en réaffirmant que cet engagement fait par le président Emmanuel Macron en 2023 sera bel et bien tenu. Questionné par BFMTV, le Premier ministre, qui n’a pas précisé si la baisse était prévue pour 2025, a expliqué que « les choix budgétaires se font entre juin et septembre, c'est dans ce calendrier-là qu'on fera nos choix ».
La promesse de la baisse d'impôts sera tenue
« C'est un engagement du président, il sera tenu », assurait-il, dans ce contexte marqué, faut-il le rappeler, par l’augmentation du déficit public et la chasse aux économies. La veille de cette intervention de Gabriel Attal, le Haut conseil des finances publiques (HCFP) avait d'ailleurs exprimé ses doutes quant à la faisabilité de la démarche de l’exécutif, prévoyant la baisse du déficit public à moins de 3% à l’horizon 2027. Le HCFP estimait que cette trajectoire manquait de « crédibilité » et de « cohérence ».
Le doute du Haut Conseil est d’autant plus grand que le déficit public pour l’année 2023 a atteint 5,5%. Loin des prévisions pessimistes du HCFP, le ministre de l’Économie annonce, pour sa part, une économie de 10 milliards d’euros en 2024, outre les 10 autres milliards d’euros déjà attendus.
Le président Emmanuel Macron avait annoncé, le 16 janvier 2024, cette baisse d’impôts au bénéfice des classes moyennes « dès 2025 ». « On aura entre autres, dans notre trajectoire financière, deux milliards de baisses d'impôts sur nos compatriotes qui sont dans ces catégories en 2025 », avait-il indiqué, tout en précisant que le gouvernement devait, par la suite, expliquer avec détail cette mesure.
À souligner enfin que cette mesure prise en 2023 était promise à connaître des changements dans le timing à cause notamment du ralentissement de l’activité économique ayant charrié un dérapage des finances publiques et un reflux de l’inflation plus rapide qu’inattendu.