Plusieurs communes de France sont menacées par la montée des eaux. À cause du réchauffement climatique, le niveau des océans monte un peu plus chaque année, à tel point que dans le futur, plusieurs communes françaises seront totalement inhabitables, 500 selon le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu.
Invité le 4 avril au JT de TF1, le ministre a tiré la sonnette d’alarme concernant la montée des eaux et son impact dévastateur sur les communes de France. D’après Christophe Béchu, le « grignotage des terres par l’océan » représente la taille « d’un terrain de football chaque semaine ».
Toujours selon le ministre de la Transition écologique, 500 communes françaises sont ainsi menacées par le recul du trait de côte. Au total, cela représente près de 20 % du littoral français. Justement, L’Indépendant a publié une carte mise à jour par Climate Central mettant en lumière les régions où la montée des eaux risque d’être la plus conséquente.
Selon ces données, près de 280 millions de personnes dans le monde seront impactées d’ici à 2100. En France, certaines régions, telles que l’Aude et les Pyrénées-Orientales, sont fortement exposées. D’ailleurs, plusieurs villes pourraient carrément disparaître.
C’est notamment le cas de la Salanque, de Saint-Hippolyte ou encore de Narbonne. Pour faire face à cela, il est donc nécessaire de trouver des solutions, ce qui n’est pas une mince affaire. « Dans certains endroits, on peut mettre des dunes, dans d’autres, on peut imaginer des digues », explique le ministre.
« Mais dans d’autres aussi, il faut dire qu’il y aura des zones qui seront inhabitables et des territoires qui seront de plus en plus grands », ajoute-t-il. « Le meilleur conseil que je peux donner à ceux qui se sentent concernés, c’est d’aller voir leur maire parce que c’est auprès de lui qu’on fait ce travail de dentelle », avertit le ministre.
La montée des eaux favorise un autre phénomène : l’érosion. Plus les logements sont fragilisés, plus le budget réservé par le gouvernement à ce genre de cas sera conséquent.
450 000 logements dans ces communes de France menacés d’ici à 2100
Le ministre en est justement bien conscient. « L’explosion du coût des catastrophes naturelles va nécessiter que l’on rehausse notre niveau de solidarité, que l’on paie plus cher nos assurances et que l’on s’interroge sur la part prise par les assurances et la part prise par la solidarité nationale », estime Christophe Béchu.
Selon le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement), 4 000 bâtiments seront menacés dans ces communes d’ici à 2050. Ce chiffre va encore augmenter et atteindre les 450 000 logements d’ici à 2100. À moyen terme, certains départements sont particulièrement exposés. C’est notamment le cas de la Haute-Corse et de la Corse-du-Sud.
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