Transport aérien : voici combien vous paierez en plus avec la hausse de la taxe des billets d’avion

Le gouvernement augmente la taxe sur les billets d’avion en 2025, avec des hausses allant jusqu’à 40 € en classe économique et 2 100 € en première classe. Cette mesure, dénoncée par les compagnies aériennes, vise à réduire le déficit public et à financer des infrastructures ferroviaires pour encourager des transports moins polluants.

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Photo de billets d'avion
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Le gouvernement a confirmé la hausse de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) dans le cadre du budget 2025, malgré une vive opposition des compagnies aériennes. Cette mesure, d’abord envisagée sous le gouvernement Barnier, a été validée en commission mixte paritaire (CMP) et adoptée grâce au 49.3 utilisé par François Bayrou.

La TSBA, instaurée en 2006, servait initialement à financer des projets de solidarité internationale et le secteur hospitalier en France. Désormais, son augmentation vise à réduire le déficit public tout en incitant à limiter le recours au transport aérien, considéré comme trop polluant. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a défendu cette décision en expliquant que « c’est une mesure de justice fiscale et écologique », rappelant que « les 20 % de la population ayant les revenus les plus élevés sont responsables de plus de la moitié des dépenses consacrées aux voyages en avion ».

Combien les voyageurs devront-ils payer en plus ?

Cette hausse concerne toutes les catégories de billets, avec des montants différents selon la classe et la destination :

Classe économique

– Vols en France et en Europe : 7,30 € (contre 2,63 € auparavant).
– Destinations intermédiaires (Afrique du Nord, Moyen-Orient) : 15 €.
– Destinations lointaines : 40 €.

Classe affaires et première classe

– Vols en Europe : entre 210 et 420 €, selon l’appareil utilisé (turbopropulseur ou turboréacteur).
– Destinations intermédiaires : entre 675 et 1 015 €.
– Destinations lointaines : entre 1 025 et 2 100 €.

Selon le gouvernement, cette réforme pourrait générer entre 800 et 850 millions d’euros de recettes annuelles, contre 460 millions aujourd’hui. Le projet initial prévoyait une hausse encore plus forte, qui aurait permis de collecter 1 milliard d’euros, mais celle-ci a été revue à la baisse après des négociations avec les compagnies aériennes.

Une forte opposition du secteur aérien

Les compagnies aériennes françaises dénoncent une mesure qui fragilise leur compétitivité face aux transporteurs étrangers. Elles redoutent un désavantage concurrentiel, les taxes sur les billets en France étant déjà parmi les plus élevées d’Europe.

L’Union des aéroports français (UAF) craint également une baisse du trafic aérien, ce qui impacterait les emplois et le dynamisme économique des aéroports régionaux. Certains professionnels estiment que cette hausse pourrait décourager les voyageurs, notamment sur les trajets courts, où le train représente une alternative.

Le gouvernement, de son côté, affirme que cette réforme permettra de financer des infrastructures ferroviaires, renforçant ainsi l’offre de transports moins polluants. Les voyageurs devront anticiper ces hausses tarifaires, qui s’appliqueront dès l’adoption définitive du budget. Cette mesure pourrait modifier les habitudes de voyage, en poussant certains passagers à privilégier d’autres moyens de transport ou à adapter leurs choix de destinations.

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