Le 23 juin 2016, les Britanniques ont décidé de quitter l’Union européenne suite à un referendum. Quatre ans plus tard, soit le 31 janvier 2020, le pays a officiellement quitté l’UE. Mais ce n’est que le 31 décembre de la même année que l’essentiel des changements a eu lieu, avec la sortie du pays de l’union douanière et du marché unique. Ce retrait a eu des répercussions significatives sur les économies des pays membres de ce bloc.
Cependant, l’économie française est celle qui a été le plus touchée. La Cour des comptes est revenue sur l’impact du Brexit sur l‘économie française dans son rapport sur « la mise en œuvre du Brexit en France. Une organisation réactive, des résultats à consolider ». Dans ce compte-rendu, l’autorité financière relève une chute de 8 000 et 9 000 du nombre d’entreprises exportatrices vers le Royaume-Uni entre 2018 et 2021. Cette baisse est le résultat des incertitudes et des nouvelles contraintes induites par le Brexit, estime encore le rapport.
Coût pour les entreprises
La Cour des comptes révèle que cet impact est notamment visible sur les petits opérateurs et les opérations de faibles montants. « Les exportations de marchandises stagnent en euro courant, soit un recul de 7,6% en euro constant hors énergie (2022 par rapport à 2019) », estime-t-elle. « Sur la même période, les importations depuis le Royaume-Uni ont, elles, connu une forte progression (+43,6% sur la même période, 10,1% hors énergie) », souligne ledit rapport. En conclusion sur ce chapitre, la Cour des comptes constate que « l’excédent français du solde des échanges de marchandises s’est considérablement réduit (de 12,7 milliards d’euros en 2019 à 5,6 milliards – 9,9 milliards hors énergie) ».
Alors que certains mécanismes ont été mis en place pour faire face aux conséquences du Brexit, « les crédits initialement envisagés pour les mesures de soutien aux entreprises seront très largement sous-utilisés » du côté français, affirme le rapport de la Cour des comptes. Cette cour constate « un quasi-abandon des compensations aux entreprises touchées par le Brexit » contrairement aux autres États membres comme l’Irlande, la Belgique ou les Pays-Bas qui profitent de ces ressources.
Coût pour les citoyens
Le Brexit n’a pas seulement impacté les entreprises françaises. En effet, même si les résidents, citoyens britanniques en France et français au Royaume-Uni, ont été relativement préservés en raison des garanties de l’accord de retrait, le renouvellement des communautés françaises au Royaume-Uni et britannique en France connaît un net ralentissement.
D’un autre côté, certaines catégories, telles que les étudiants, les stagiaires, les volontaires internationaux en entreprise et les touristes, subissent certaines difficultés en raison du retrait du Royaume-Uni de l’UE, qui a induit la fin de la libre circulation des personnes. Plus en détail, les frais d’inscription des étudiants français dans des universités britanniques ne sont plus préférentiels. Ils sont alignés sur ceux des étudiants internationaux non-européens qui varient entre 13 000 et 16 000 livres sterling par an.
Concernant les Français qui souhaitent aller travailler au Royaume-Uni, ils se retrouvent face à des coûts de visa prohibitifs. En effet, un travailleur doit débourser 6 590 euros à son entrée au Royaume-Uni.
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