Colère des agriculteurs : que veulent-ils ?

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Colère des agriculteurs : que veulent-ils ?
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Les agriculteurs français grondent ! Le malaise qui couvait chez les paysans a fini par déborder sur la voie publique, notamment dans le sud du pays. Depuis jeudi, des agriculteurs manifestent en occupant plusieurs routes. L’appréhension chez le président Macron est palpable, lui qui a déjà instruit son gouvernement d’intervenir pour désamorcer la crise.

La colère affichée par les agriculteurs, notamment dans le Sud du pays, a déjà fait réagir le président Macron qui, selon France info, a d’ores et déjà instruit les membres de son gouvernement à se mobiliser, notamment son ministre de l’Intérieur, à travers les préfets appelés à reprendre langue avec les syndicats localement pour éviter d’autres proportions au mouvement.

Depuis jeudi, la grogne des agriculteurs se fait, en effet, jour en procédant au retournement de panneaux d’entrée et de sortie de villes, et au blocage de plusieurs axes routiers, notamment à Châteauroux avec des défilés de tracteurs. Vendredi 19 janvier, les protestataires bloquaient toujours l’autoroute A64 près de Toulouse en direction de Tarbes. Les agriculteurs dénoncent « des normes environnementales jugées trop sévères » avec l’interdiction des pesticides, la hausse des prix des énergies générée par la transition énergétique, mais aussi « des retards de versement de certaines aides de l’État », entre autres.

Rencontre Attal avec les représentants des agriculteurs lundi en vue de désamorcer la crise

Le Premier ministre Gabriel Attal s’est déjà lui aussi saisi du dossier en adressant un message conciliant aux protestataires à l’occasion de son déplacement hier samedi à Saint-Laurent-d’Agny dans le département du Rhône. C’est « un sujet absolument majeur (…) que je prends très au sérieux », a-t-il affirmé tout en promettant d’agir dans le sens à « faciliter la vie » des agriculteurs. Attal devrait d’ailleurs s’entretenir dès demain lundi avec des représentants de la fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), avance Sud Ouest. De son côté, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau était lui en visite dans le Cher où il devait prendre part à une « réunion de travail avec les organisations professionnelles agricoles » à la sous-préfecture de Vierzon, rapporte France bleu.

Objectif : éviter l’élargissement de la colère européenne sur le sol français

L’exécutif redoute surtout l’amplification de la protestation dans l’hexagone, surtout que le secteur bouillonne à travers d’autres pays européens, notamment chez les voisins allemands ou des manifestations ont également éclaté sur la voie publique. Les Pays-Bas, la Roumanie et la Pologne ne sont pas épargnés non plus. D’où la crainte d’une généralisation du mouvement.

Une telle perspective ne serait pas du tout la bienvenue pour Macron et son exécutif, particulièrement à la veille du rendez-vous électoral européen attendu le 9 juin prochain. C’est dire que le prochain salon de l’agriculture à Paris qui devrait s’ouvrir fin février prochain se présente comme un véritable test des potentialités de Macron et son équipe à juguler le mécontentement grandissant dans le secteur. Mais auparavant, il y a d’abord ce Conseil des ministres au programme mercredi à l’occasion duquel le gouvernement présenterait son projet de loi d’orientation agricole.

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