La France connaît un nouveau recul dans le classement des pays les plus heureux du monde, se retrouvant à la 33ᵉ place, bien loin des premières positions occupées par des pays nordiques. Ce recul, observé dans le cadre du rapport mondial sur le bonheur publié le 20 mars 2025, reflète une insatisfaction croissante des Français envers leur qualité de vie, malgré les efforts gouvernementaux pour améliorer la situation. La Finlande reste en tête pour la huitième année consécutive, tandis que d’autres pays, comme les États-Unis, connaissent des baisses significatives de leur score.
La Finlande conserve la première place du classement, marquant une stabilité impressionnante dans le domaine du bien-être. Cela fait huit ans que le pays nordique est couronné en tant que plus heureux du monde, une position qu’il doit à plusieurs facteurs. Tout d’abord, le soutien social, l’accès à des services de santé de qualité, et une forte cohésion sociale sont des éléments déterminants pour les Finlandais.
Ce modèle scandinave de solidarité, d’égalité et de qualité de vie s’illustre également par un environnement propice au bien-être personnel et familial. Les Finlandais, comme leurs voisins danois, suédois et islandais, bénéficient d’une excellente qualité de vie, d’une confiance forte dans les institutions publiques, et d’une sécurité sociale qui soutient les citoyens dans leur vie quotidienne. Ces résultats sont régulièrement salués par des études internationales, plaçant ces pays en tête des classements mondiaux en matière de bonheur et d’espérance de vie.
La France recule de 6 places sur le classement mondial du bonheur
En revanche, la France, autrefois bien placée, a reculé cette année à la 33ᵉ place, une chute notable par rapport à la 27ᵉ place occupée l’année précédente. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce déclin, à commencer par la montée des inégalités, les tensions sociales croissantes, et une pression économique qui pèse sur les foyers français.
Si le pays reste une destination attractive en termes de culture, d’histoire et de qualité de vie, les Français semblent moins satisfaits de leur existence quotidienne. L’augmentation du stress lié au travail, la lenteur dans la résolution des problèmes sociaux, ainsi qu’une insatisfaction croissante face à des gouvernements successifs, sont des éléments qui expliquent cette baisse de bien-être perçue. De plus, la pandémie de COVID-19 a exacerbé la situation, affectant non seulement la santé physique, mais aussi le bien-être mental des citoyens.
Par rapport à d’autres pays européens comme la Suisse (13ᵉ), la Belgique (14ᵉ), ou le Canada (18ᵉ), la France peine à retrouver la dynamique nécessaire pour atteindre les sommets du bien-être. Bien que la France soit encore devant des pays comme l’Italie, l’Espagne, ou le Royaume-Uni, elle reste largement devancée par ses voisins européens les plus riches en termes de qualité de vie et d’égalité des chances.
Une dégringolade significative pour les États-Unis
La chute la plus marquante de cette édition concerne les États-Unis, qui enregistrent leur pire score depuis le lancement du classement en 2012, tombant à la 24ᵉ place, comme le rapporte Actu.fr. Autrefois un modèle en termes de prospérité et de bonheur, le pays a connu un déclin notable, principalement lié à la montée des décès par désespoir (suicide, abus d’alcool et de drogues), phénomène qui affecte de plus en plus la société américaine.
Ce phénomène est exacerbé par la solitude croissante au sein de la population : selon le rapport, un Américain sur quatre mange seul, ce qui est souvent lié à des problèmes de bien-être psychologique et de déconnexion sociale. En outre, l’augmentation des inégalités économiques et l’érosion du tissu social contribuent à une baisse de la qualité de vie, ce qui est manifeste dans la dégradation du classement américain.