En 2026, les cigarettes électroniques pourraient bien devenir plus chères. En effet, un nouveau dispositif de taxation sur les liquides de vape s’apprête à voir le jour, même si la mesure finale se révèle moins sévère que ce qui était initialement prévu. Cette évolution fiscale soulève des questions quant à son impact sur le prix des produits, mais aussi sur les habitudes de consommation des vapoteurs.
Actuellement, les liquides des cigarettes électroniques échappent à toute taxe spécifique. Cependant, dès 2026, un projet de budget gouvernemental propose de taxer les e-liquides pour les aligner partiellement sur le tabac, dans le cadre d’une régulation plus stricte de ce marché. La taxe sera fixée à 0,03 euro par millilitre, une augmentation modérée par rapport à la proposition précédente de 0,15 euro/ml. Cette réduction de la taxe, par rapport aux prévisions initiales, vise à éviter un impact trop lourd sur les consommateurs et les entreprises du secteur.
La taxation des liquides pour cigarettes électroniques se présente comme une réponse réglementaire à la popularité croissante de la vape, dans un contexte où les autorités sanitaires cherchent à encadrer cette pratique tout en cherchant à limiter les risques de santé publique. Toutefois, bien que la taxe soit moins sévère que ce qui avait été envisagé au départ, elle pourrait néanmoins avoir un impact sur les prix de vente des produits de vapotage.
Un secteur sous pression : buralistes et vapeurs sur le qui-vive
Les buralistes, en particulier ceux qui vendent des produits de vape, ont exprimé des préoccupations concernant cette nouvelle taxe, arguant que toute augmentation pourrait favoriser le commerce parallèle. Selon eux, des taxes trop élevées sur les e-liquides risquent de pousser certains consommateurs à se tourner vers des produits non réglementés ou importés illégalement, échappant ainsi à l’imposition.
Philippe Coy, le président sortant de la Confédération des buralistes, a souligné auprès de BFMTV que les vendeurs de produits de vape devraient être soumis aux mêmes règles de formation et d'emplacement que les débitants de tabac pour mieux encadrer la vente de ces produits. Cette demande d’harmonisation des règles entre tabac et vape reste un point de tension, mais elle reflète la volonté des professionnels de protéger leur activité face à la concurrence non régulée.
Cigarettes électroniques : des prix qui pourraient augmenter en 2026
Bien que la taxe soit réduite à 0,03 euro/ml, une augmentation de coût pour les produits de vape reste probable. Le secteur de la vape, qui a connu un véritable essor ces dernières années, pourrait être contraint de répercuter cette taxe sur les prix de vente. Le consommateur pourrait donc se retrouver à payer plus cher ses e-liquides préférés, bien que cette hausse semble limitée par rapport à ce qui était initialement prévu.
Pour les vapoteurs habitués à ces produits, cette nouvelle taxe pourrait entraîner une hausse légère des dépenses. Néanmoins, elle semble moins punitive que la taxe envisagée à 0,15 euro/ml, qui aurait pu entraîner une envolée des prix et un retrait important de consommateurs.
Une évolution dans un cadre plus large
Cette réforme s’inscrit dans une politique plus large de régulation des produits liés à la nicotine, avec des discussions en cours concernant l’encadrement du CBD et d’autres substances liées à la consommation de tabac. L’objectif est de mieux contrôler ces produits, en assurant une concurrence loyale entre les différents acteurs du marché tout en maintenant une pression fiscale pour limiter les risques sanitaires.
En parallèle, la lutte contre le commerce parallèle et l’introduction de taxes sur les produits de vape sont vues par certains comme des mesures nécessaires pour éviter un dérapage des prix et garantir une régulation du secteur, tout en répondant aux préoccupations de santé publique.








