En 2025, l’objectif du gouvernement est de booster ses recettes pour atteindre l’objectif de 60 milliards d’économies. Pour y arriver, le député Charles de Courson (LIOT) propose d’appliquer une taxation sur la cigarette électronique.
En bref :
- Le député Charles de Courson propose un amendement qui vise à taxer les cigarettes électroniques
- Le député évoque l’exemple des autres pays européens qui ont déjà fiscalisé ce produit, comme la Suisse
- Une telle mesure permettrait au gouvernement d’engrener des recettes fiscales entre 150 et 200 millions d’euros
En France, comme partout en Europe, la cigarette électronique a pris davantage d’ampleur ces dernières années. Face à la hausse des prix des cigarettes classiques, de nombreux consommateurs se tournent vers les vapoteuses. Le député Charles de Courson veut profiter de cet engouement autour de ce produit pour booster les recettes fiscales du gouvernement. Il propose un amendement qui vise à taxer les cigarettes électroniques.
Pour appuyer sa proposition, le député évoque l’exemple des autres pays européens : « Dix-neuf pays européens ont déjà fiscalisé ce produit pour des montants allant de 10 centimes par millilitre en Tchéquie à 1,04 euro par millilitre pour certains liquides en Suisse », détaille l’élu. « Cet amendement propose ainsi la création d’une fiscalité dédiée afin de mettre fin à cette exception fiscale française », explique-t-il.
La taxation de la cigarette électronique rapporterait jusqu’à 200 millions d’euros à l’État
D’après les calculs de Charles de Courson, la taxation des cigarettes électroniques permettrait au gouvernement d’engrener des recettes fiscales entre 150 et 200 millions d’euros. Tout comme le fait déjà le gouvernement pour les cigarettes et le tabac classiques, taxer les vapoteuses permettrait donc de booster les recettes de l’État, tout en luttant contre ce phénomène, qui représente un danger pour la santé.
« Ces produits ou leurs émissions peuvent contenir des substances toxiques ou potentiellement toxiques et leurs effets sur la santé à long terme sont insuffisamment connus… De nombreuses études suggèrent que, pour les fumeurs, les produits du vapotage pourraient être moins nocifs que les cigarettes combustibles. Toutefois, ce bénéfice en termes de santé est annulé dès lors qu’il y a consommation simultanée de produits du tabac avec des produits de vapotage », peut-on lire sur le site du ministère de la Santé et de l’accès aux soins.
Pour Vincent Durieux, président de France Vapotage, collectif qui regroupe les professionnels du secteur, appliquer une taxe sur les vapoteuses n’est pas la meilleure solution pour lutter contre ce fléau. « En Allemagne, où le produit a été fiscalisé l’an dernier, le prix d’une bouteille de liquide est plus cher, quasiment, qu’un paquet de cigarettes. Donc les consommateurs se sont tournés vers des marchés parallèles », détaille-t-il dans une déclaration rapportée par RTL.
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