Chômage : est-il possible de partir en vacances sans perdre ses allocations ?

Contrairement aux idées reçues, être au chômage n’interdit pas de partir en vacances. Les demandeurs d’emploi ont droit à cinq semaines d’absence par an, sans suspension de leurs allocations, à condition de prévenir France Travail. Une déclaration préalable est nécessaire pour éviter les risques de radiation, notamment en cas d’absence prolongée.

Publié le
Lecture : 2 min
Deux transats en dessous d'un parasol dans une plage pour évoquer le droit aux vacances des personnes touchant les allocations chômage
Allocations chômage peut-on partir en vacances en étant demandeur d'emploi inscrit à France Travail | Econostrum.info

Contrairement aux idées reçues, les demandeurs d’emploi inscrits à France Travail ont bien le droit de partir en vacances tout en continuant à percevoir leurs allocations chômage. La réglementation leur accorde jusqu’à 35 jours de congés indemnisés par an, à condition de prévenir leur conseiller en cas d’absence prolongée. Toutefois, certains syndicats dénoncent une surveillance accrue des bénéficiaires, alimentant un débat sur la gestion des droits des chômeurs.

D’après l’article R.5411-10 du Code du travail, tout demandeur d’emploi peut s’absenter temporairement sans perdre son droit aux allocations. France Travail accorde cinq semaines de congés indemnisés par an, soit le minimum légal des salariés du privé. Ces congés peuvent être pris en France ou à l’étranger, sans restriction spécifique sur la destination.

Pour éviter toute complication administrative, l’organisme demande aux bénéficiaires de déclarer toute absence de plus de sept jours consécutifs. Il ne s’agit pas d’une demande d’autorisation, mais bien d’une obligation d’information afin de ne pas être convoqué durant cette période.

Les démarches à suivre avant le départ pour continuer à profiter des allocations chômage

Pour déclarer son absence, les demandeurs d’emploi doivent informer France Travail au moins 72 heures avant leur départ. Cette déclaration peut se faire via l’application mobile, dans la rubrique « Ma situation », par e-mail adressé à son conseiller, ou encore en appelant le 3949.

En cas d’oubli ou d’absence prolongée non signalée, le demandeur d’emploi peut être considéré comme ne recherchant plus activement un travail, ce qui peut entraîner une radiation des listes et la suspension des allocations.

Une surveillance renforcée dénoncée par les syndicats

Certains syndicats, notamment la CGT, dénoncent une augmentation du contrôle des demandeurs d’emploi, comme le rapporte Merci pour l’info. France Travail utilise des algorithmes, des outils de géolocalisation et même les réseaux sociaux pour repérer les bénéficiaires qui ne respecteraient pas leurs obligations.

Une fonctionnalité de l’application France Travail, bien que présentée comme optionnelle, permet la collecte des données de géolocalisation après accord de l’utilisateur. Toutefois, il n’est pas toujours évident de savoir comment désactiver cette option, ce qui alimente les craintes d’un suivi excessif des chômeurs.

Malgré ces critiques, les règles actuelles sur les congés des demandeurs d’emploi ne sont pas remises en question. France Travail rappelle que le droit à 35 jours de congés indemnisés est maintenu, et qu’il suffit de respecter les modalités de déclaration pour éviter tout problème administratif.

Ainsi, les personnes en recherche d’emploi peuvent profiter de vacances, à condition de respecter les démarches imposées. Toutefois, la question de la surveillance accrue des bénéficiaires reste un sujet sensible, qui pourrait faire l’objet de débats dans les mois à venir.

Laisser un commentaire

Partages