Chômage : combien perçoivent les demandeurs d’emploi en moyenne chaque mois ?

En 2023, les demandeurs d’emploi indemnisés ont perçu en moyenne 1 150 € brut par mois d’allocations chômage. Un montant légèrement revalorisé en raison de l’inflation. Toutefois, la durée d’indemnisation a été réduite, dans le cadre de la réforme de la contracyclicité, impactant particulièrement les nouveaux allocataires.

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Tuiles formant le mot chômage, disposés devant des figurines de personnes
Chômage : combien perçoivent les demandeurs d’emploi en moyenne chaque mois | Econostrum.info

Selon les chiffres publiés par la Dares, les demandeurs d’emploi indemnisés ont perçu en moyenne 1 150 € brut par mois en 2023. Bien que le nombre d’allocataires soit en hausse, la durée d’indemnisation a été réduite en raison de la réforme de la contracyclicité. Voici les principaux enseignements de ces données.

Fin 2023, 6,3 millions de personnes étaient inscrites à France Travail, une hausse de 66 000 inscrits par rapport à l’année précédente. Parmi eux, 4,3 millions étaient indemnisables, soit 106 000 de plus qu’en 2022. Toutefois, seuls 3,1 millions de demandeurs percevaient effectivement une allocation chômage, une augmentation de 100 000 allocataires en un an.

Sur ces 3,1 millions d’indemnisés, la majorité touchait l’Allocation de retour à l’emploi (ARE), tandis que d’autres bénéficiaient de dispositifs comme l’Allocation de sécurisation professionnelle (ASP) ou l’Allocation de solidarité spécifique (ASS). À noter que certains demandeurs d’emploi indemnisables ne perçoivent pas d’allocation, car leurs revenus issus d’une activité réduite dépassent le plafond fixé.

Un montant moyen influencé par l’inflation

Le montant moyen des allocations chômage s’élevait à 1 150 € brut par mois, en hausse par rapport aux 1 130 € de 2022, comme le révèle la Dares. La médiane, qui reflète le montant perçu par la moitié des allocataires, atteignait 1 060 € brut, contre 1 050 € l’année précédente. Cette augmentation modérée est due à l’inflation, qui a entraîné une revalorisation des salaires servant de base au calcul des allocations, ainsi qu’une hausse des prestations pour les allocataires déjà au chômage.

Cependant, la réforme du Salaire journalier de référence (SJR), mise en œuvre en 2021, continue de peser à la baisse sur les montants perçus. Cette réforme affecte près de la moitié des nouveaux allocataires en recalculant les droits sur une période d’activité plus large.

Une durée d’indemnisation chômage en recul

L’année 2023 a été marquée par la mise en place, au 1er février, de la réforme de la contracyclicité, réduisant les durées d’indemnisation en fonction de la situation économique. Avec un taux de chômage restant sous la barre des 9 %, la durée potentielle d’indemnisation a été abaissée de 25 %, soit une moyenne de 580 jours, inférieure de 34 jours à 2022.

Cette réforme vise à inciter les demandeurs d’emploi à reprendre rapidement une activité dans un contexte de marché du travail favorable. Cependant, elle suscite des inquiétudes quant à son impact sur les chômeurs les plus précaires, confrontés à des périodes d’indemnisation raccourcies.

Si l’augmentation du nombre d’indemnisés reflète une meilleure couverture, la réduction de la durée d’indemnisation et les ajustements des montants perçus traduisent une volonté de responsabiliser les demandeurs d’emploi tout en répondant aux contraintes économiques. Ces évolutions, qui touchent directement les plus fragiles, continueront de poser des défis dans la gestion de l’emploi et de la solidarité en France.

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