En novembre 2024, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A a progressé, marquant une hausse notable après une relative stabilité. Ces nouveaux chiffres, publiés par le ministère du Travail, soulèvent des interrogations sur la trajectoire du chômage en France.
Les statistiques publiées ce 26 décembre par le ministère du Travail révèlent une augmentation de 1,43 % du nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A, soit 44 400 personnes supplémentaires par rapport au mois d’octobre. Au total, ce sont 3,145 millions de personnes qui se trouvent dans cette catégorie, représentant des demandeurs d’emploi sans aucune activité. Cette augmentation contraste avec les tendances plus modérées observées au cours du trimestre précédent.
Une évolution limitée du chômage en comptant les activités réduites
Si l’on élargit le champ d’analyse aux catégories B et C, qui regroupent les demandeurs d’emploi exerçant une activité réduite, la hausse reste plus modérée. Ces catégories, prises ensemble, affichent une augmentation de 0,43 %, portant le total des demandeurs d’emploi à 5,487 millions en novembre (hors Mayotte). Cela reflète une légère dynamique sur le marché de l’emploi, mais qui reste insuffisante pour contenir les hausses dans la catégorie A.
Un autre indicateur préoccupant réside dans la part importante des demandeurs d’emploi de longue durée. Ces derniers, inscrits depuis plus d’un an, représentent 43,3 % des effectifs totaux. Cette tendance souligne les difficultés structurelles à réintégrer une partie de la population active sur le marché du travail, malgré les dispositifs de soutien à l’emploi, et met en lumière la nécessité de repenser les stratégies pour accompagner ces personnes vers une reprise d’activité durable.
Projections concernant le taux de chômage
Les économistes prévoient une légère aggravation du chômage à moyen terme. Dans sa dernière note de conjoncture, l’Insee estime que le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) pourrait passer de 7,4 % actuellement à 7,6 % d’ici la mi-2025. Ce scénario repose sur des facteurs tels que la croissance économique modérée et les incertitudes internationales qui pèsent sur l’emploi, mais également sur la difficulté des entreprises à recruter dans certains secteurs clés, ce qui limite leur capacité à créer des opportunités suffisantes pour absorber l’offre de travail disponible.
Si les chiffres mensuels traduisent une situation délicate, leur volatilité implique de les interpréter avec précaution. Les évolutions trimestrielles, qui permettent une vision plus globale, montreront si cette hausse s’inscrit dans une tendance durable ou s’il s’agit d’un phénomène conjoncturel. Les politiques publiques d’emploi, combinées à une relance économique, joueront un rôle crucial dans les mois à venir.
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