Chèque énergie retardé : c’est officiel, son envoi n’aura pas lieu en avril 2025

L’édition 2025 du chèque énergie ne sera pas envoyée en avril comme les années précédentes, et de nouvelles règles d’attribution pourraient réduire le nombre de bénéficiaires.

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Un chèque énergie posé sur une table en bois
Chèque énergie 2024 : attention, sa date d'expiration approche | Econostrum.info

Le chèque énergie, destiné aux ménages modestes pour les aider à payer leurs factures d’électricité et de gaz, fait l’objet de plusieurs modifications cette année. Son envoi est repoussé au second semestre, et la méthode de sélection des bénéficiaires évolue, ce qui risque d’exclure certains foyers.

Habituellement distribué en avril, le chèque énergie 2025 ne sera envoyé qu’au deuxième semestre, soit à partir de juin, selon le Médiateur de l’énergie. Ce retard est attribué à l’adoption tardive de la loi de finances 2025, qui a bouleversé le calendrier d’envoi.

Ce changement inquiète les bénéficiaires, qui comptaient sur cette aide pour alléger leurs dépenses énergétiques, notamment après un hiver marqué par des prix encore élevés du gaz et de l’électricité.

Une nouvelle méthode d’attribution qui pourrait exclure des ménages

Jusqu’en 2023, le chèque énergie était automatiquement attribué en fonction du revenu fiscal de référence (RFR) et de la taxe d’habitation, qui permettait de déterminer la composition des foyers. La suppression de cette taxe a rendu ce calcul plus complexe, entraînant l’oubli d’environ 1 million de ménages en 2024.

Pour 2025, l’État a décidé de croiser le RFR avec le numéro de point de livraison (PDL) du compteur électrique. Cependant, cette méthode ne couvrira que 4 millions de foyers, laissant 1,5 million de ménages sans attribution automatique. Un guichet de réclamation devrait être mis en place, mais des craintes persistent quant à l’accès effectif à l’aide pour tous ceux qui en ont besoin.

Un budget en baisse et une réduction du nombre de bénéficiaires

La loi de finances 2025 prévoit une diminution des crédits alloués au chèque énergie. Si le budget total reste fixé à 900 millions d’euros, les crédits de paiement sont en recul de 22 %, soit 615 millions d’euros. Cette baisse s’explique par la réforme des critères d’attribution, qui réduira automatiquement le nombre de bénéficiaires la première année.

Le gouvernement justifie cette coupe budgétaire par une volonté de mieux cibler les foyers réellement en difficulté. Toutefois, les associations alertent sur le risque d’exclusion de certains ménages précaires qui ne seront pas détectés par le nouveau système.

Une utilisation restreinte et des incertitudes persistantes autour du chèque énergie

Autre évolution notable, le chèque énergie ne pourra plus être utilisé pour financer des travaux de rénovation énergétique. Désormais, il servira exclusivement au paiement des factures d’énergie (gaz, électricité, fioul, bois). En 2023, cette possibilité concernait une infime partie des bénéficiaires, mais elle offrait un levier supplémentaire pour améliorer l’efficacité énergétique des logements.

Plusieurs interrogations restent en suspens, notamment sur les critères d’éligibilité définitifs et la réouverture d’un guichet pour les bénéficiaires oubliés. Par ailleurs, alors que le chèque énergie 2024 est censé être valable jusqu’au 31 mars 2025, certains foyers l’ayant reçu tardivement pourraient être pénalisés si aucune prolongation n’est décidée.

Alors que l’aide devient de plus en plus attendue face à la hausse des prix de l’énergie, ces changements risquent d’impacter de nombreux foyers modestes. Les prochains mois seront déterminants pour clarifier ces incertitudes et garantir une distribution plus équitable du chèque énergie en 2025.

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