Chèque énergie : un montant plus réduit pour les bénéficiaires en 2025 ?

Le chèque énergie, dispositif d’aide aux ménages modestes pour le paiement de leurs factures énergétiques, va connaître des évolutions en 2025. Si son attribution sera simplifiée pour éviter le non-recours, son montant risque en revanche de diminuer. Une décision du gouvernement qui suscite des tensions, notamment dans le cadre des discussions budgétaires à l’Assemblée nationale.

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Un chèque énergie sur des billets d'argent et deux ampoules
Chèque énergie : un montant plus réduit pour les bénéficiaires en 2025 ? | Econostrum.info

Le chèque énergie, destiné aux ménages modestes pour payer leurs factures, évoluera en 2025. Son attribution sera simplifiée avec un retour à l’envoi automatique, mais son montant risque de diminuer en raison d’une réduction budgétaire annoncée par le gouvernement.

Créé en 2018, le chèque énergie était jusqu’en 2023 attribué automatiquement aux bénéficiaires grâce aux données de la taxe d’habitation. Mais avec la suppression de cet impôt pour la majorité des ménages, un million de nouveaux éligibles ont dû faire une démarche en 2024 pour en bénéficier. Résultat : le taux de recours est resté très faible, seulement 5% des nouveaux bénéficiaires ayant fait la demande.

Pour éviter cette situation en 2025, le gouvernement prévoit de rétablir l’envoi automatique de l’aide, sans nécessité de déclaration préalable. Cette mesure a déjà été adoptée au Sénat dans le cadre du projet de loi de finances et doit encore être validée par l’Assemblée nationale.

Une enveloppe budgétaire réduite

Si l’automatisation du chèque énergie est une bonne nouvelle pour les bénéficiaires, le gouvernement prévoit en parallèle une baisse du budget alloué au dispositif. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a annoncé une réduction de 180 millions d’euros, justifiée par la baisse des tarifs réglementés de l’électricité.

Cette diminution pourrait impacter directement le montant du chèque, qui variait en 2024 entre 48 et 277 euros selon les revenus. Le détail des nouveaux montants n’a pas encore été précisé, mais cette réduction budgétaire suscite déjà des critiques.

À gauche, plusieurs voix s’élèvent contre cette coupe budgétaire. L’élu écologiste Yannick Jadot a proposé de rehausser le plafond d’éligibilité au niveau du Smic, permettant ainsi à davantage de ménages de bénéficier du chèque énergie. Pour l’instant, les critères restent fixés à 11 000 euros de revenu fiscal de référence par unité de consommation, touchant environ 5,6 millions de foyers.

Les discussions à l’Assemblée nationale, prévues à partir du 3 février, pourraient encore faire évoluer ces mesures. La question de l’équilibre entre l’accessibilité du dispositif et son financement reste un enjeu central du débat.

Chèque énergie : un dispositif toujours essentiel

Malgré la baisse potentielle de son montant, le chèque énergie demeure une aide importante pour les ménages modestes, particulièrement en période hivernale. Il permet non seulement de payer les factures d’électricité, de gaz, de fioul ou de bois, mais aussi de financer certains travaux de rénovation énergétique.

Les bénéficiaires pourront vérifier leur éligibilité sur le site chequeenergie.gouv.fr dès la mise en place du dispositif 2025. Reste à voir si le gouvernement maintiendra la réduction budgétaire annoncée ou si le débat parlementaire aboutira à des ajustements en faveur des ménages les plus précaires.

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