Avec la hausse des factures d'électricité, le chèque énergie représente plus que jamais une aide importante pour les nombreux foyers français aux ressources faibles. Face aux inquiétudes de ces derniers, le ministre de l'Économie s'est voulu rassurant.
Lundi, plusieurs associations familiales ou de consommateurs, telles que la CLCV, l'Afoc ou encore Familles rurales, ont fait part de leur inquiétude de voir près d'un million de bénéficiaires perdre l'accès au chèque énergie, « alors qu'ils remplissent les critères pour l'obtenir ». Lors de son passage, lundi 5 février, dans l'émission C à vous, le ministre a affirmé que « pour un certain nombre de raisons techniques », de nombreux bénéficiaires allait perdre leur accès aux chèques énergie.
Ces raisons techniques concernent la suppression de la taxe d'habitation. En effet, les services fiscaux ont eu beaucoup de mal à identifier ce million de ménages éligibles au chèque énergie et qui ont pourtant failli perdre leur accès à cette aide mise en place par l'état en 2018. « Le chèque énergie est versé non seulement en fonction de votre revenu fiscal, mais aussi en fonction de votre logement. Ce logement, on l’identifiait grâce au versement de la taxe d’habitation. Comme elle a été supprimée, on a plus de mal à identifier le logement, mais on va remédier à cette difficulté», a expliqué le ministre de l'Économie.
Le chèque énergie sera versé début avril
« Les associations ont bien fait de réagir, bien fait de signaler le problème, nous l'avons réglé », a indiqué Bruno Le Maire, avant de confirmer que « le chèque énergie sera versé début avril. Il n'y aura aucun perdant ! Toutes les personnes qui y ont droit parce qu'ils sont en situation de précarité, qu'ils ont des revenus modestes, qu'ils sont étudiants... Ils y auront droit », a-t-il rassuré. Avec un montant moyen de 150 euros, le chèque énergie est une aide considérable dont bénéficient chaque printemps près de 20 % des foyers les plus modestes en France, soit 5,6 millions de ménages.
Néanmoins, plusieurs associations estiment que ce montant est insuffisant pour couvrir toutes les charges auxquelles font face ces ménages. Le collectif Rénovons propose, à titre d'exemple, sa revalorisation à 759 euros par an en moyenne. Il estime que cette hausse ne constituerait pas un obstacle budgétaire pour le gouvernement, citant les 100 milliards d'euros dépensés en bouclier tarifaire depuis octobre 2021, qui auraient pu financer, selon le collectif, 33 années de chèques énergie.