Suite à l'annonce de Bruno Le Maire concernant la revalorisation des tarifs de l'électricité à partir du 1ᵉʳ février, de nombreuses voix se sont élevées pour demander une révision des dispositifs liés aux factures énergétiques, à l'instar du chèque énergie. Après la Fondation Pierre Abbé, l'association CLVC et la CFDT, c'est au tour du collectif Rénovons, composé d'associations et d'entreprises, de plaider pour la mise en place de mesures pour renforcer les aides à la rénovation et mettre fin à la précarité énergétique.
Les voix qui réclament la hausse du chèque énergie se renforcent
Le ministre de l'Économie a annoncé, le 22 janvier, une augmentation de 8,6% à 9,8% des factures de l'électricité à compter du 1ᵉʳ février. Selon lesdites associations, cette hausse impactera négativement le pouvoir d'achat des ménages, déjà affectés par l'inflation et la hausse de 120 euros par an sur le gaz.
Pour faire face à la précarité énergétique et soutenir les ménages dans le paiement de leurs factures d'énergie, le gouvernement a mis en place le chèque énergie, actuellement fixé à 140 euros. Cependant, le collectif Rénovons estime que ce montant est insuffisant pour couvrir toutes les charges auxquelles font face ces ménages. Il propose donc sa revalorisation à 759 euros par an en moyenne. Rénovons estime que cette hausse ne constituerait pas un obstacle budgétaire pour le gouvernement, citant les 100 milliards d'euros dépensés en bouclier tarifaire depuis octobre 2021, qui auraient pu financer, selon le collectif, 33 années de chèques énergie.
Généralisation et triplement du montant
La Fondation Abbé Pierre partage cette opinion. Elle réclame la revalorisation, mais aussi l'extension du chèque énergie pour toucher les ménages qui n'en bénéficient pas, mais qui rencontrent des difficultés à se chauffer convenablement. Pour cela, ils demandent le triplement du montant de cette aide.
De son côté, la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, a souligné sur Franceinfo la nécessité de mettre en place des aides ciblées pour contrer cette augmentation des tarifs de l'électricité. Elle a suggéré la possibilité de revaloriser le chèque énergie ou d'améliorer le ciblage des foyers dans le besoin.
Le président de l'association CLVC a également exprimé son regret quant à l'absence de revalorisation du chèque énergie, soulignant que cela aurait pu soulager de nombreux foyers français. Il a estimé que la situation actuelle est insupportable pour de nombreux citoyens qui n'ont pas la capacité financière de faire face à ces charges supplémentaires.