L'inflation ne cesse d'éroder le pouvoir d'achat des familles, notamment les plus modestes. Le gouvernement, par souci d'économies, a supprimé plusieurs aides, ce qui complique la situation des foyers à faible revenu qui s'enfoncent de plus en plus dans la précarité. Les prix des carburants, des produits alimentaires et de l'énergie ont augmenté, alors que le chèque énergie et le chèque carburant ont été supprimés par le gouvernement.
Cette situation ne laisse pas indifférents certains responsables en France. C'est le cas de Renaud Muselier, président de la région Sud (Provence-Alpes-Côte d'Azur). Celui-ci a mobilisé des fonds européens, à hauteur de 25 millions d’euros, pour venir en aide à 100 000 familles modestes via un chèque énergie.
Le chèque énergie est donc de retour dans cette région. Son président a annoncé, sur France Bleu ce lundi 4 septembre, qu'environ 100 000 familles modestes de la région Sud bénéficieraient d'un chèque énergie d'une valeur de 250 euros. Ce soutien financier les aidera à payer leur facture de gaz ou d'électricité. « J’ai mobilisé des fonds européens à hauteur de 25 millions d’euros », a affirmé ce responsable politique qui explique que cette aide régionale s'adresse aux « familles monoparentales, familles nombreuses, à ceux qu'on appelle les travailleurs pauvres ».
Comment obtenir ce chèque énergie ?
Pour bénéficier de cette aide, Renaud Muselier promet la facilitation des démarches. Les familles intéressées doivent se rendre sur le site maregionsud.fr. à partir du 15 septembre pour accomplir des formalités « très simples », selon le responsable. « On donne nom, prénom, revenus et si vous êtes éligible, vous avez l'argent », assure Renaud Muselier, qui promet que le chèque énergie sera délivré au plus tard le 15 décembre.
Reste à savoir si cette initiative fera des émules dans une conjoncture sociale difficile pour de nombreuses familles françaises. Cela est d'autant plus vrai que le pouvoir d'achat des Français devrait être réduit de 1,2 à 2 % en moyenne d'ici à la fin de l'année 2023, selon l'Insee. Chaque ménage perdra alors entre 120 et 190 euros par trimestre.
Du côté du gouvernement, aucune aide concernant l'énergie et les carburants n'est prévue. Cependant, pour faire face à l'inflation, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a annoncé une initiative visant à stabiliser ou réduire les prix de 5 000 produits. Ce responsable a indiqué que les acteurs de l'industrie et de l'agroalimentaire s'étaient réunis, jeudi matin, afin de « casser définitivement la hausse des prix ». « Dès septembre », des négociations commerciales devraient se tenir avec l'objectif de déterminer les prix de l'ensemble des produits en rayon. En attendant que ces promesses se concrétisent, les familles dans la précarité voient leur niveau de vie flancher.