Destiné aux automobilistes les plus modestes, le chèque carburant ou indemnité carburant est une aide mise en place par l’État pour les cas où le prix à la pompe dépasserait le seuil des 2 euros. Mais avec le recul de la croissance, ce dispositif pourrait définitivement disparaître.
Lors de sa prise de parole, dimanche 18 février, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, avait annoncé la révision de la croissance de 1,4 % à 1%. Le ministre a également fait part d’un plan de 10 milliards d’économies à réaliser en 2024, ciblant certains secteurs spécifiques.
Selon une information des Échos confirmée par BFM Business, le chèque carburant pourrait aussi être impacté par le plan d’économies annoncé par Bruno Le Maire. Ce dispositif de l’État, destiné aux 50 % des foyers les plus modestes, devait être potentiellement reconduit et concerner 1,6 million de ménages en 2024. Mais le recul de la croissance aurait changé la donne. En effet, dans la perspective de réaliser près de 600 millions d’économies, le chèque énergie de 100 euros pourrait ainsi être supprimé.
Bercy dément la fin du chèque carburant
Pourtant, Bruno Le Maire annonçait, il y a quelques semaines seulement, que « si en février, en mars ou même plus tard, vous avez des prix du carburant qui atteignent ce niveau-là (1,95 euro), immédiatement, nous mettrons en place ce dispositif de protection… Et ceux qui travaillent pourront aller continuer à travailler sans avoir la boule au ventre parce qu’ils vont faire des pleins qui sont trop chers ». Contacté par Capital, Bercy nie formellement la fin du chèque carburant : « Le dispositif n’est pas interrompu. C’est parce que nous réalisons des économies que nous pouvons agir en temps de crise. Cela vaut aussi pour le carburant ». Pourtant, le doute demeure.
Dans l’optique de réduire le déficit public à 4,4% du PIB en 2024, le gouvernement doit faire des choix. En plus de réduire les dépenses de l’État, les politiques publiques sont également dans le viseur du gouvernement. En effet, Bruno Le Maire prévoit déjà de « réduire l’aide au développement de près d’un milliard d’euros » et l’aide à la rénovation énergétique MaPrimeRénov’ d’un autre milliard d’euros.
Le CPF est également en ligne de mire de l’exécutif qui vise des économies à hauteur de 200 millions d’euros en mettant en place une « participation forfaitaire » obligeant les salariés à payer pour bénéficier du compte personnel de formation (CPF).
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