Le 1ᵉʳ avril 2025 marquera un tournant pour plusieurs dispositifs sociaux et fiscaux en France. De la revalorisation du RSA à la baisse des indemnités d’arrêt maladie, en passant par des modifications concernant les allocations chômage, ces ajustements auront un impact sur de nombreux ménages. Voici un tour d’horizon des principales mesures qui entreront en vigueur.
L’une des premières mesures notables concerne la revalorisation du RSA, de l’AAH et de la prime d’activité. Le gouvernement a décidé d’augmenter ces aides de 1,7% à partir du 1ᵉʳ avril 2025. Ainsi, pour une personne seule, le RSA passera de 635,71 € à 646,52 €, tandis que l’AAH augmentera de 17,27 € pour atteindre 1 033,32 € par mois. La prime d’activité, quant à elle, verra son montant passer de 622,63 € à 633,21 €. Ces hausses visent à ajuster ces aides aux coûts de la vie, bien que l’impact réel pour les bénéficiaires reste à évaluer.
Réforme des indemnités d’arrêt maladie en avril
Un autre changement majeur concerne les indemnités journalières en cas d’arrêt maladie. Actuellement, les salariés bénéficient d’une indemnisation calculée à 50% de leur salaire brut, dans la limite de 1,8 Smic. À compter du 1ᵉʳ avril, ce plafond sera abaissé à 1,4 Smic, réduisant ainsi les indemnités pour ceux dont le salaire est supérieur à ce seuil. Cette décision, inscrite dans le budget de la Sécurité sociale 2025, vise à contenir les dépenses de l’assurance maladie, mais pourrait pénaliser les travailleurs les mieux rémunérés en cas de longue maladie.
Le chômage subira également des ajustements. L’une des modifications les plus importantes sera la mensualisation des allocations chômage, ce qui signifie que les indemnités seront désormais fixes chaque mois. Si cela simplifie le calcul, cela entraînera une perte d’environ cinq jours d’indemnisation par an, et six jours durant les années bissextiles. Les chômeurs seniors subiront également des changements dans leur durée d’indemnisation : le seuil d’âge pour bénéficier d’une durée plus longue passera de 53 à 55 ans, et celui permettant d’obtenir jusqu’à 27 mois d’indemnisation s’élèvera de 55 à 57 ans. Les modifications visent à aligner les règles avec la réforme des retraites, augmentant ainsi la durée de travail avant la retraite.
Voyage au Royaume-Uni : nouvelle obligation
Une autre mesure concerne le voyage au Royaume-Uni. À partir du 2 avril, les voyageurs français devront se munir d’une autorisation de voyage électronique (ETA) pour entrer au Royaume-Uni. Cette autorisation, au coût de 10 £ (environ 11,9 €), sera valable pour une durée de deux ans et pourra être utilisée pour plusieurs séjours d’une durée maximale de six mois. Bien que cette mesure ne soit pas directement liée aux questions sociales, elle aura des implications pour les voyageurs fréquents.
Ces réformes, qui entreront en vigueur le 1ᵉʳ avril 2025, touchent des secteurs essentiels du quotidien des Français, avec des hausses et des baisses qui affecteront les plus précaires, les travailleurs en arrêt maladie et les demandeurs d’emploi. Bien que ces ajustements visent à rééquilibrer certaines dépenses publiques, ils imposeront également de nouvelles contraintes à ceux qui sont déjà vulnérables. Les prochains mois seront décisifs pour évaluer l’impact réel de ces changements sur les bénéficiaires.