En France, le produit intérieur brut (PIB) est resté stable au quatrième trimestre de l’année 2023. Il a, par ailleurs, progressé en janvier. Il se situe à 0,9 % en moyenne sur l’année, selon l’Institut national de la statistique (Insee) et des études économiques, qui a publié ses estimations à la fin du mois de janvier.
Ce chiffre diffère de celui du gouvernement qui, pour rappel, avait retenu une croissance de 1,4% en septembre 2023. Le résultat « provient surtout de la forte hausse au deuxième trimestre 2023, l’activité ayant été stable sur le reste de l’année. À l’issue du quatrième trimestre 2023, l’acquis de croissance pour l’année 2024 s’élève à +0,1% », avait expliqué l’institut.
Il faut dire que les chiffres sur la croissance s'apparentent à un casse-tête. Le gouvernement tablait sur 1,4% et l'Insee sur 0,9 %, alors que le Fonds monétaire international (FMI) a estimé que la croissance en France devait s'établir à 0,8 %. De son côté, la Banque de France, qui rejoint l'Insee, table sur une croissance timide de 0,9% pour l'année en cours.
La conjoncture économique est donc difficile en France. Le gouvernement, malgré les mesures d'austérité qu'il a mises en place, n'arrive pas à faire redémarrer la machine. C'est dans ce contexte que le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, devrait s'adresser aux Français ce dimanche 18 février au soir.
De nouvelles mesures d'austérité seront annoncées par Bruno Le Maire
Selon plusieurs médias, cette allocution télévisée est une occasion pour le ministre d'annoncer la baisse des prévisions sur la croissance en France. Une autre mauvaise nouvelle qui accablera davantage les Français dans cette conjoncture marquée par des hausses tous azimuts. En parallèle à l'annonce de la baisse de croissance, Bruno Le Maire devra également détailler son plan pour y faire face. La France devra encore faire des économies de 10 milliards d'euros, annoncera donc le ministre de l'Économie à la télévision.
En tout cas, ce sont des informations largement partagées par les médias, dont certains sont proches de Bercy. En clair, lors de son passage au « 20 heures » de TF1, il présentera un plan d'action peu réjouissant pour les finances des Français qui font déjà face au recul du pouvoir d'achat.
Au lieu de 1.4 %, la croissance tournera autour de 0,9 %. Le manque à gagner pour l'économie est énorme et les équilibres budgétaires seront, par conséquent, difficiles. Pour tenir sa promesse d'amener le déficit public autour des 4,4 % en 2024, le gouvernement doit trouver 10 milliards d’euros. En excluant la hausse des impôts, Bruno Le Maire et ses collègues devront se pencher sur un « coup de rabot général sur les crédits », alloués aux ministères.