Les cours des carburants sont en hausse depuis quelques jours. Face à cette situation, les automobilistes peuvent être tentés certaines alternatives pour réduire le coût à la pompe. Pourtant, certaines pratiques peuvent leur coûter cher. C’est le cas de ceux qui veulent passer au E85 sans installer préalablement le boitier d’adaptation, et de ceux qui veulent utiliser le gazole des agriculteurs, beaucoup moins cher que le gazole routier.
Pour pouvoir utiliser, par exemple, le E85, il faut d’abord investir environ 800 à 1 000 euros pour placer un boîtier d’adaptation. En raison du coût relativement abordable de ce carburant, cette alternative a fait fureur au sein des automobilistes ces dernières années, sachant qu’elle peut faire économiser près de 530 euros sur un trajet de 130 000 km.
Et même en alimentant dans les normes sa voiture au E85, il est nécessaire de mentionner ce changement dans la carte crise au risque d’une amende de 135 euros. L’autre point à prendre en considération avant de passer à un autre carburant est lié à la garantie constructeur qui ne sera plus valable en cas de panne.
Il faut néanmoins rappeler que l’engouement pour le E85, marqué en 2022, a considérablement reculé. Et pour cause, les voitures alimentées par cette énergie rencontrent des problèmes lors de l’allumage à froid du moteur en raison des propriétés physiques et chimiques dudit carburant.
Quid des carburants non autorisés ?
Si le passage au E85 est possible avec conditions, le fait de rouler avec des carburants non compatibles, comme le gazole non routier (GNR) pour les véhicules non agricoles, peut vous coûter très cher. « L’article 427 du Code des douanes considère le fait de rouler avec de tels produits en les détournant de leur usage autorisé comme constitutif du délit d’importation sans déclaration de marchandises », rappelle le site L’argus.fr
Conformément à l’article 414, le contrevenant s’expose à 3 ans de prison et à une amende comprise entre une et deux fois le montant des droits de douane éludés. Bien que les automobilistes pris en flagrant délit se voient généralement infliger une amende d’environ quelques centaines d’euros, le risque de sanctions plus lourde demeure possible. En cas recrudescence de ce genre pratique, les autorités pourraient envisager d’instaurer des poursuites systématiques avec des sanctions maximales, afin de contrer efficacement ce phénomène, précise la même source.
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