Carrefour est-il sur le point de supprimer 1 000 postes à travers la France ? L’information n’a pas été confirmée de manière officielle par le groupe Carrefour, mais elle émane d’une source proche du dossier. La nouvelle sème le chaos, d’autant qu’elle intervient quelques jours seulement après la confirmation du salaire faramineux d’Alexandre Bompard, le PDG du groupe.
Une suppression de 1 000 postes à venir chez Carrefour : vrai ou faux ?
Mercredi 31 mai, une source proche du dossier confirmait la suppression prochaine de 1 000 postes chez Carrefour. Ce sont plusieurs sièges du groupe situés à travers la France qui seraient concernés par la nouvelle. Cette dernière avait déjà été largement relayée par des informations de presse. De son côté, le groupe Carrefour n’a pas souhaité commenter l’information pour le moment.
« Nous ne faisons pas de commentaires, nous privilégions le dialogue avec les partenaires sociaux », a indiqué la communication du groupe Carrefour à l’AFP mercredi. La Lettre A a indiqué que « selon (ses) informations, un millier de postes sont ciblés sur le seul périmètre France du groupe ». Celui-ci a des sièges à Massy (Essonne), Evry (Essonne) et Mondeville (Calvados). Le total des postes ciblés à l’échelle de l’Europe est « toujours en cours d’évaluation ». Une source proche du dossier a également confirmé ce chiffre de 1 000 postes qui seraient supprimés dans un avenir proche.
Une « transformation des sièges »
L’Assemblée Générale du Groupe Carrefour s’est tenue vendredi. À son issue, la CFDT avait indiqué sur Twitter s’attendre à « une nouvelle restructuration qui s’annonce avant la fin d’année ». Le syndicat a ajouté que « les organisations syndicales devraient être prochainement invitées à négocier un avenant spécifique Sièges pour ce nouveau plan de départ ». Si cette transformation des sièges semble actée, les syndicats ne semblent pas, pour l’heure, avoir été informés de leur nature exacte. Ils préfèrent donc attendre d’être informés, de manière officielle, des modalités de cette dernière avant de se positionner.
Carrefour envisage de supprimer 1000 postes en Francehttps://t.co/rRaLOut4zY pic.twitter.com/Qn9ItTHS3T
— BFMTV (@BFMTV) May 31, 2023
Alexandre Bompard mis en cause
Alexandre Bompard, PDG de Carrefour, a récemment présenté son plan stratégique à l’horizon 2026 concernant le groupe. Il avait alors annoncé un nouveau plan d’« économies de coûts » de 4 milliards d’euros passant notamment par « des réductions d’effectifs significatives dans chacun » des sièges européens. Le PDG de Carrefour n’avait alors pas donné plus d’indications au sujet de l’ampleur de ces réductions d’effectifs. Il avait simplement indiqué qu’« en Europe, il y a un potentiel énorme de mutualisation à exploiter ». Il avait ajouté que « tout ce qui doit être mutualisé dans notre organisation va l’être ».
Le salaire de Bompard largement contesté par les actionnaires de Carrefour
Lors de l’Assemblée Générale de Carrefour du vendredi 26 mai, les actionnaires ont, notamment, eu à se prononcer au sujet de la rémunération du président du groupe. Plus de 40 % se sont prononcés en défaveur de ce salaire faramineux. Rappelons que, selon la CGT, ses honoraires se sont élevés à 9 millions d’euros en 2023. Un chiffre toutefois contesté par le groupe lui-même. Si cette rémunération a bien été entérinée, elle n’a recueilli que 56,75 % de votes favorables. Un chiffre exceptionnellement bas au sein des grands groupes. Le salaire d’Alexandre Bompard a également provoqué de vives réactions auprès des représentants syndicaux, dont ceux de la CFDT. « C’est difficile d’expliquer cette rémunération aux salariés au regard surtout de la politique sociale de l’entreprise, la réduction des effectifs ou le passage de magasins en location-gérance », estime Sylvain Macé, délégué CFDT au sein du groupe.
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