À partir de ce jeudi 4 janvier, Carrefour a décidé d'arrêter de vendre plusieurs produits dans ses magasins. Pour cause, le groupe dénonce « des hausses de prix inacceptables » demandées par certains industriels.
« Carrefour, engagé pour faire baisser les prix »
Dès ce jeudi, plusieurs marques vont disparaître des rayons des magasins Carrefour. En effet, le groupe a décidé d'arrêter la vente de plusieurs produits à cause d'une augmentation des prix jugée « inacceptable ». Désormais, les clients trouveront des affiches un peu partout dans les magasins sur lesquelles il est écrit : « Nous ne vendons plus cette marque pour cause de hausse de prix inacceptable. Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée... Carrefour, engagé pour faire baisser les prix ». De nombreuses marques appartiennent au groupe Pepsico, telles que Pepsi, Doritos, Lay’s, Lipton, ou encore Quaker, vont ainsi disparaître des rayons du groupe dès ce jeudi.
Des négociations tendues entre industriels et distributeurs
Cette année, les négociations commerciales entre les industriels et les distributeurs ont été avancées. Ces dernières doivent se terminer au plus tard le 15 janvier pour les fournisseurs réalisant moins de 350 millions d’euros de chiffre d’affaires et au plus tard le 31 pour les plus gros fournisseurs. Habituellement, elles se terminent au 1ᵉʳ mars. Cette année, les négociations s'annoncent tendues. « Ce n'est pas joué... Beaucoup d’industriels demandaient encore des hausses de 6 à 8% », a déclaré Michel-Edouard Leclerc, président d'E.Leclerc.
Mercredi, le patron de Système U, Dominique Schelcher, a dénoncé « l’attentisme » de certains agro-industriels. « Pour certains grands industriels, on n'a même pas eu de premier rendez-vous... Ce matin, on n'a pas encore vu Danone dans les discussions, les premiers rendez-vous ont été fixés maintenant... La loi sous laquelle on discute actuellement est très favorable aux industriels et ils le savent », a déclaré Dominique Schelcher lors de son passage sur RMC et BFMTV.
Néanmoins, « Il y a aussi de bonnes nouvelles, on s'est mis d'accord avec Yoplait, Entremont, une coopérative importante en Bretagne qui s'appelle Laïta », a rassuré le patron de Système U. Ce dernier a évoqué « des hausses de prix raisonnables avec un prix du lait qui soit rémunérateur pour les producteurs », a-t-il ajouté. Pour rappel, ce sont ces négociations entre les industriels et les distributeurs qui déterminent les conditions de vente (prix d'achat, place en rayon, calendrier promotionnel...) de nombreux produits vendus dans les grandes surfaces.