Le plafonnement des prix des carburants à 1,99 euro/litre est une décision prise par le groupe TotalEnergie en février 2023. Au début de l’année 2024, le groupe avait assuré que la mesure reste en vigueur sur toute l’année.
Ce samedi 6 juillet, à la veille du deuxième tour des élections législatives anticipées, et alors que les prix des carburants ont suivi une tendance à la baisse ces derniers mois, son PDG, Patrick Pouyanné, annonce la possibilité que ce plafonnement connaisse un changement pour les abonnés à son offre gaz-électricité.
Le géant français TotalEnergies maintient le plafonnement à 1,99 euro appliqué au litre de carburant depuis février 2023. « Cette mesure, oui elle est là, oui elle va rester », a-t-il assuré lors d’une table ronde animée dans le cadre des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence.
Mais, en plus de la confirmation du maintien de cette mesure, le PDG du groupe, Patrick Pouyanné, envisage « peut-être » de baisser ce plafonnement pour ses clients abonnés à son offre gaz-électricité. « J'envisage même, d’ailleurs, pour ceux qui sont à la fois abonnés à TotalEnergies gaz électricité, et qui ont acheté de l’essence, peut-être de baisser le plafond », affirme-t-il, en effet, à ce sujet.
Cependant, Patrick Pouyanné a refusé de donner des détails sur cette éventuelle révision à la baisse du plafonnement des prix du carburant à 1,99 euro/ litre. La décision du plafonnement, explique-t-il, « n'est pas totalement rationnelle économiquement. Je ne l'ai fait qu'en France d'ailleurs ». Le même responsable ajoute « pourquoi ? Parce que quelque part, je vois bien que face à cette question du prix de l'énergie, il y a une colère qui monte ». Pour Patrick Pouyanné, « les entreprises [...] ont sans doute un rôle de plus en plus important à assumer ».
Le plafonnement des prix des carburants a été bénéfique pour les stations-service
Sur le terrain, le plafonnement a plutôt été bénéfique pour les stations-service des territoires ruraux qui souffrent des prix élevés de l’acheminement. « C'est une politique qui a complètement rencontré l'assentiment des Français, ça, c'est clair », a affirmé le PDG du groupe TotalEnergie qui a estimé que cette même politique « correspond à une forme de responsabilité sociale de l'entreprise » à laquelle il croit. « Dans ce débat-là, on doit intervenir avec des actes concrets, nous les entreprises », a-t-il précisé.
« On ne peut pas simplement dire tout ça ce n'est pas notre problème, parce que c'est notre problème, nous vivons dans cette société », déclarait Patrick Pouyanné qui n’a pas manqué d’exprimer son souhait, à la veille du deuxième tour des élections législatives que « le débat français revienne vers du positif ».