Est-ce le calme d’avant la tempête pour les prix des carburants ? Alors que les observateurs s’attendent à une nette hausse, notamment en raison des fluctuations du prix du pétrole sur les marchés internationaux, c’est l’inverse qui s’est produit.
Les prix des carburants continuent de baisser en France pour la 3ᵉ semaine consécutive. Le dernier relevé hebdomadaire du ministère de la Transition énergétique, publié vendredi 13 octobre, révèle que le litre de gazole s’est vendu en moyenne à 1,848 euro en station-service. Il valait 1,892 euro la semaine précédente. Le gazole a donc reculé de 6,4 centimes en une semaine et de 9,3 centimes en 2 semaines.
Pour l’essence, le recul est moins net. Le sans plomb 95-E10 est vendu à 1,816 euro le litre, soit 4,7 centimes perdus en une semaine. Par rapport au début du mois de septembre, les prix ont perdu une moyenne de 10 centimes, ce qui n’est pas non négligeable pour les automobilistes. Le prix du SP95-E10 retrouve ainsi son niveau d’été, après une nette flambée depuis la mi-septembre. Il faut souligner que le fait que le diesel soit plus cher que l’essence n’est pas habituel.
La tendance baissière des prix des carburants va-t-elle durer ?
Les prix des carburants ont donc été amenés à la baisse par plusieurs facteurs. Le recul des cours du pétrole est le premier élément qui a tiré ces tarifs vers le bas. Le baril, qui se vendait à plus de 92 dollars, est passé à 89 dollars cette semaine, soit 3 dollars en moins à la pompe. La vente des carburants à prix coûtant a également contribué à la chute des prix des carburants. Les principales enseignes, comme Leclerc, Intermarché ou encore Casino, proposent quelques jours par mois, voire tous les jours, et ce, jusqu’à la fin de l’année, du carburant sans réaliser de marge dans leurs stations-service. Quant à Total, il a même plafonné ses prix au litre à 1,99 euro.
Cependant, cette tendance baissière des prix des carburants demeure incertaine pour les prochains jours. En effet, le conflit israélo-palestinien peut tirer les cours du pétrole à la hausse s’il s’enlise. Selon les observateurs, si cette situation perdure, certains pays, comme l’Iran, peuvent entrer en lice, ce qui aura un impact sur les marchés pétroliers. D’ailleurs, plusieurs analystes prévoient une hausse spectaculaire (avoisinant 100 euros) des prix du pétrole à la fin de l’année. Si cela se produit, une flambée des prix des carburants aura lieu à son tour, y compris en France.
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