Ces derniers mois, le budget des ménages a été fortement impacté. Entre autres conséquences de l'inflation, beaucoup de Français ont été contraints de réduire l'utilisation de leur voiture à cause des prix des carburants, qui ne cessent d'augmenter. Cette situation risque de perdurer, voire de s'aggraver dans les mois à venir.
En effet, les prix du carburant risquent de connaître de nouvelles hausses, voire une explosion dans les prochains mois. C'est la conséquence attendue d'un nouveau projet adopté par le Parlement européen. Il s'agit d'une directive réformant le système des quotas d’émissions de CO2. Cette information a été révélée par Le Canard enchaîné.
Sur quoi porte cette réforme ?
Depuis 2005, le marché européen du carbone repose sur « l’alloc’ de quotas, représentant le droit d’émettre une tonne de CO2 ». Les secteurs les plus polluants sont donc sanctionnés quand ils dépassent ces seuils. Plus précisément, il s'agit des secteurs de la production d’électricité, de sidérurgie, des raffineries de pétrole ou des cimentiers. Mais aussi de la chimie ou du chauffage urbain.
Cependant, par sa réforme, le Parlement européen veut aller plus loin. Il a décidé de la fin « progressive des quotas gratuits aux entreprises de 2026 à 2034 et crée un nouveau SEQE II relatif au transport routier et aux bâtiments, qui fixera un prix sur les émissions de gaz à effet de serre de ces secteurs en 2027 », explique le Parlement européen.
Comment vont flamber les prix des carburants ?
La mise en place de cette réforme va induire une hausse des prix du carburant. Ainsi, même les automobilistes vont être touchés par des hausses considérables. « Les droits sont vendus aux distributeurs de carburants et fioul. Ce sont les fournisseurs qui vont payer. Et cela sera répercuté sur les prix », explique Stéphane Zuber au journal Libération. De son côté, la coprésidente du Groupe de la gauche au Parlement européen, Manon Aubry, indique, au Canard enchaîné, qu’il y aura une envolée du « prix du quota ». Cette flambée peut aller « jusqu’à 200 €, provoquant une augmentation du prix des carburants de l’ordre de 50 centimes par litre », prévient-elle.