Les usagers qui espéraient une baisse du prix du litre d’essence à la pompe, après la récente baisse de celui du baril de Brent, ont vite déchanté. Depuis le début de l’année, de tous les carburants, seul le gazole a vu sa côte baisser d’à peine 1,5%.
C’est la grande désillusion chez les automobilistes qui avaient nourri l’espoir de soulager un peu leurs charges en matière d’approvisionnement en carburant. Il faut dire que la baisse enregistrée sur le prix du baril de Brent avait suscité l'attente des usagers de voir enfin les prix baisser. Sauf qu’il n’en est rien. Les prix des carburants continuent de trôner en haut de l’échelle, malgré cette fluctuation de quelques centimes.
Malgré le plafonnement des prix du gazole et de l’essence à 1,99 euro dans les stations TotalEnergies jusqu'à la fin de cette année 2023, les consommateurs n'ont ressenti aucun soulagement. Et la grogne continue ! Cette dernière semaine, la meilleure baisse a été enregistrée sur le gazole avec, toutefois, une réduction de seulement 5,4 centimes contre 3,4 centimes pour le sans-plomb 98 (E5). Il faut signaler que depuis une année, le sans-plomb 98 (E5) a augmenté de pas moins de 17,2 centimes le litre. C’est dire que les prix à la pompe restent globalement hauts, et les semblants rabais signalés ici et là sont ostentatoirement insignifiants par rapport aux espoirs de revoir les prix d’antan.
Les facteurs qui maintiennent les tensions sur le marché pétrolier
La baisse du Brent sous les 80 dollars, pour la première fois depuis juillet dernier, n’a donc rien apporté aux usagers face aux appréhensions des grands distributeurs qui restent sous la hantise du taux d’inflation qui ne s’estompe pas. Une situation à laquelle sont venus s’ajouter les conflits au Proche-Orient et en Russie ainsi que la baisse de production de l’Arabie saoudite. Des facteurs qui ne sont pas pour présager une accalmie sur un marché pétrolier en constante incertitude. Et pourtant, la baisse est significative sur le prix du baril du Brent qui, pour rappel, avait dépassé la barre des 96 dollars avant de redescendre sous les 80 dollars.
Mais, visiblement, les tensions persistantes sur les marchés pétroliers font que les prix des carburants à la pompe restent assez hauts à la distribution. Faudrait-il que le consommateur se réjouisse de la courte période de répit due aux opérations « à prix coûtant » lancée par la grande distribution ? À se fier aux données actuelles, les prévisions de voir les coûts baisser sont à mettre dans la catégorie des espoirs vains.
C’est ce que confirme, en tout cas, une enquête du Fig Data, basée sur des données officielles du ministère de la Transition énergétique et publiée vendredi 10 novembre. L’automobiliste devra donc se résoudre à composer avec des prix tels que 1,93 euro le litre en moyenne pour le sans-plomb 98, 1,89 euro et 1,85 euro respectivement pour le sans-plomb 95 et l'E10 et 1,87 euro pour le gazole.