Les prix des carburants connaissent une trajectoire différente ces derniers jours. Après deux semaines de ralentissement, la tendance haussière des prix de l’essence a repris son bonhomme de chemin. Lundi, le litre d’essence sans-plomb a allégrement dépassé la barre de 1,90 euro dans les stations-service. Une hausse de 0,4 centime par rapport à la semaine précédente, tandis que le diesel perd, parallèlement, deux centimes.
C’est une semaine difficile pour les automobilistes qui devront payer en moyenne 1,9 euro pour le litre d’essence sans-plomb. Un pic que le carburant atteint, pour la première fois, depuis le début de l’année. Ces chiffres révélés par le ministère de la Transition énergétique montrent, en fait, un ralentissement de cette tendance à la hausse durant les premières semaines du mois d’avril, avec une moyenne de 3,2 entre la semaine 13ᵉ et la semaine 14ᵉ de l’année 2024. Un ralentissement conjoncturel qui ne change rien à la tendance à la hausse qui est globalement énorme avec 13,03 centimes de plus pour chaque litre de sans-plomb.
Les carburants plus chers
5,2 euros de plus pour un plein d’essence sans-plomb, c’est beaucoup. Pour le sans-plomb 98 à l’indice d’octane plus grand, la hausse est plus marquée. Ce dernier a franchi la barre des deux euros avant de tomber, selon Carbu.com, à moins de 1,9 euro avec une hausse de 48 euros pour un plein de 40 litres.
Cependant, dans cette course effrénée à la hausse, le gasoil fait exactement le chemin inverse. En effet, alors que les prix de l’essence subissent une hausse vertigineuse, ce carburant marque une sensible baisse. Un litre de gazole coûte 1,7 euro avec une hausse de seulement 3,2 euros de plus. Ce qui ne représente que 1,3 euro pour un plein de 40 litres.
Enfin, cette tendance à la hausse qui ne fléchit pas inquiète de plus en plus les automobilistes. Pour atténuer cette dépense colossale, surtout pour ceux qui utilisent quotidiennement leur véhicule, la recherche de solutions alternatives s’est vite imposée.
C’est ainsi qu’une pétition est lancée, au début du mois d’avril, par l’association « 40 millions d’automobilistes ». Les signataires demandent au gouvernement de plafonner le prix des carburants à la barre de 1,5 euro. Préconisant, pour ce faire, une baisse des taxes, l’association indique que cette hausse engendre un « surcoût moyen d’un peu plus de 200 € par an », soit une augmentation de 13,3 % pour chaque automobiliste.