Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, la question de la souveraineté et de la sécurité énergétique de l’Europe se pose avec acuité. Le continent européen est passé à deux doigts d’une crise d’approvisionnement en gaz pendant l’hiver 2022. Les décisions prises par l’Union européenne concernant le boycott du gaz russe ont, en effet, mis sous pression les importations européennes de cette source d’énergie.
L’AIE alerte sur une pénurie de diesel
Pour cet hiver, l’Europe ne connaîtra pas de crise du gaz, sauf en cas de froid extrême. En effet, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a mis en garde, ce jeudi 12 octobre, contre de possibles pénuries de diesel en Europe cet hiver, en raison de contraintes d’approvisionnement, notamment l'embargo de l’UE sur le pétrole brut russe =, en vigueur depuis 10 mois.
L’AIE estime, dans son rapport mensuel sur le pétrole, que l’Europe aura besoin « d’importations soutenues » en provenance d’autres pays, mais des contraintes particulières en hiver sur la qualité du diesel pourraient « limiter » les approvisionnements. L’agence relativise cependant et indique qu’il « faudra peut-être un autre hiver doux pour éviter les pénuries ».
Les prix du gaz et des carburants en hausse
Il faut dire que l’hiver arrive en Europe dans un contexte particulier. La recrudescence des violences entre Israéliens et Palestiniens a boosté les prix du pétrole qui ont repris leur tendance haussière. Ce qui impactera à coup sûr les prix des carburants en Europe, en général, et en France, en particulier.
Ainsi, l’attaque du Hamas contre Israël, samedi 7 octobre, a impacté le prix du baril de pétrole, qui, depuis, a franchi la barre des 85 dollars. Selon les analystes, ce dernier peut se rapprocher dangereusement des 100 dollars au cours des jours à venir. Et pour cause, ils craignent le recul de l’offre de l’or noir, d’autant plus que l’Iran pourrait baisser sa production, tandis qu’on ignore encore la position de l’Arabie saoudite. Par conséquent, les prix des carburants risquent de connaître une hausse en France, et ce, malgré la mise en place de la vente à prix coûtant au niveau des stations-service.
Les cours du gaz ont également connu une nette hausse sur les marchés internationaux ces derniers jours. Le prix du gaz européen a atteint le 11 octobre son plus haut niveau depuis six mois, résultat des perturbations de l’offre, notamment en Finlande et en Israël. Cette hausse va certainement se répercuter sur le portefeuille des consommateurs français qui ont vu les prix de l’électricité et des carburants flamber.
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