Avec la fin de l’été qui approche à grands pas, Montréal se questionne sur l’efficacité de sa stratégie de promotion du tourisme. Cet été 2024, le tourisme montréalais a connu de nombreuses fluctuations. Bien que le nombre de visiteurs ait augmenté, leurs dépenses ont chuté de manière significative comparativement aux années précédentes, ce qui soulève des interrogations quant à l’avenir du tourisme à Montréal.
Après la crise sanitaire de la COVID-19 en 2020, le secteur touristique canadien commence à reprendre de l’élan. En effet, le confinement et les restrictions de voyages ont fortement impacté le tourisme. Cependant, l’été 2023 a marqué le retour en force du Canada sur le podium des destinations privilégiées par les touristes du monde entier.
Selon le rapport trimestriel sur le secteur du tourisme au Canada, le premier trimestre de 2024 a été très satisfaisant en termes de nombre de visiteurs étrangers. En effet, 2,9 millions de visiteurs internationaux ont séjourné au Canada au premier trimestre 2024, représentant une augmentation de 96 % par rapport à 2019. Pour les visiteurs canadiens, la hausse est de 97 %.
Malgré cette augmentation, les dépenses des voyageurs ont légèrement baissé, principalement à cause de l’inflation et de l’augmentation des prix dans le secteur de la location et de l’alimentation.
Le secteur hôtelier a également ressenti cette baisse des dépenses. De plus en plus de visiteurs se tournent vers des locations à court terme, comme les Airbnb, qui sont souvent plus abordables que certains hôtels.
Quel est l’impact de cette fluctuation du tourisme sur les villes canadiennes ?
Ce phénomène touche plusieurs grandes villes canadiennes, dont Montréal au Québec. Cet été, la métropole a enregistré une hausse de 4,8 % du nombre de visiteurs par rapport aux années précédentes, principalement en provenance des États-Unis, mais aussi d’autres pays.
Cette augmentation est due à plusieurs facteurs, dont l’attrait grandissant de Montréal, qui attire de plus en plus de voyageurs en quête de nouveaux horizons. Les événements culturels ont également joué un rôle dans cette hausse, attirant des visiteurs d’autres villes canadiennes.
Cependant, les dépenses des visiteurs n’ont pas suivi cette tendance à la hausse. Par rapport à l’été 2023, une baisse importante des dépenses a été observée, affectant tant le secteur touristique que l’industrie hôtelière.
Les voyageurs se tournent désormais vers des hébergements alternatifs, comme les séjours chez des amis ou les Airbnb. Ce changement a conduit à une baisse de 5 % du taux d’occupation des hôtels par rapport à 2019.
Certains visiteurs de Montréal ont partagé leurs raisons de préférer les logements alternatifs aux hôtels « Payer 180, 200 ou 250 $ pour une chambre simple, en plus de 45 $ pour un petit repas du midi ! Non merci, je préfère encore prendre un Airbnb ou séjourner chez un ami », explique un touriste.
Les solutions envisagées par Montréal pour stimuler son tourisme
Pour remédier à cette situation, le secteur hôtelier montréalais doit redoubler d’efforts et adapter ses stratégies à la nouvelle réalité. Il est crucial de revoir les tarifs et d’offrir une expérience et des prestations de qualité supérieure. La promotion d’activités locales avec des forfaits attractifs pourrait également constituer un atout important.
Pour le tourisme en général, le ministère du Tourisme recommande de favoriser davantage d’activités en plein air et d’organiser plus d’événements artistiques, culturels et gastronomiques, qui attirent une large clientèle. Collaborer avec les acteurs locaux pour offrir des expériences uniques et authentiques est également essentiel.
Malgré les défis, le tourisme à Montréal peut espérer un avenir prometteur en combinant offres promotionnelles et événements variés. Si les responsables du marketing restent attentifs aux tendances du marché et aux besoins des voyageurs, les résultats pourraient s’avérer très encourageants.