Après la tempête déchaînée qui a frappé le Canada entre vendredi soir et samedi matin, de nombreux dégâts matériels ont été recensés, notamment sur les routes municipales et les ponts. Cet événement tragique et sans précédent a touché plusieurs régions et provinces canadiennes, causant des dommages importants que les assureurs ne peuvent pas entièrement couvrir. Les citoyens se retrouvent donc face à une situation bien compliquée.
À la suite du passage de la tempête Debby et du déluge torrentiel survenu vendredi dernier, de nombreux dégâts ont été signalés, tant pour les particuliers que pour les municipalités.
À Laval, par exemple, on a observé des refoulements d’égouts et un débordement de la rivière en raison du volume exceptionnel de pluie. Plusieurs résidents ont ainsi subi des inondations de sous-sols et une détérioration importante de leurs équipements et électroménagers. M. Claude Pagé, résident du quartier Sainte-Rose à Laval, témoigne : « Depuis qu’on est venu ici, à savoir il y a 30 ans de cela, c’est la première fois qu’on voit ça ». Un autre habitant de Laval a quant à lui estimé que les dommages causés par les inondations s’élèvent à près de 20 000 $.
À Saint-Roch-de-l’Achigan, dans Lanaudière, la rivière est sortie de son lit, entraînant l’inondation de routes et de plusieurs maisons environnantes, dont celle de Francine Rivet, qui avoue ne pas avoir fermé l’œil de la nuit. Elle ajoute : « Bien que ma maison soit située en hauteur, cela n’a pas empêché l’eau de s’infiltrer dans mon sous-sol ». Elle a en effet été touchée par les eaux de la rivière et par un refoulement des égouts.
Plusieurs routes dans Lanaudière ont également été endommagées, affaissées ou inondées, isolant certains citoyens et nécessitant l’évacuation urgente d’autres. À Saint-Roch-de-l’Achigan, on signale qu’en raison de l’élévation du niveau de la rivière, un tronçon de la route 339 a été bloqué jusqu’en milieu d’après-midi le samedi.
D’autres régions ont aussi été affectées par ce déluge, comme l’Estrie, Montréal, Laval, la Montérégie et Lanaudière, où près de 550 000 abonnés d’Hydro-Québec se sont retrouvés sans électricité depuis vendredi soir.
À NOMININGUE, Richard Lemieux déclare : « C’est le pire des pires, je n’ai jamais vu ça en 31 ans ». Dans cette même région, un tronçon de la route 321 a cédé sous la force du courant, laissant un grand trou au milieu de la route. En tout, 22 routes ont été fermées dans cette région qui compte près de 100 lacs.
Des routes fermées, des rivières qui débordent et des citoyens coincés chez eux : voilà le résultat d’une nuit de terreur vécue par les Canadiens.
Peut-on espérer un remboursement des dommages de la part des compagnies d’assurance ?
Les dégâts causés par la tempête Debby sont sans précédent. Cela a engorgé les lignes des assureurs et des entrepreneurs après sinistre, qui peinent à répondre à toutes les demandes.
De nombreux sinistrés rapportent qu’ils n’ont pas réussi à joindre leurs assureurs et ne savent pas si leurs dommages seront couverts.
Selon le courtier en assurance Louis Cyr, même si les assureurs ne répondent pas immédiatement, les assurés peuvent commencer à agir de leur côté. Il ajoute : « On ne met pas sa réclamation d’assurance en danger si on commence nos travaux sans que l’assureur soit au courant. Le plus important est de conserver des preuves des dégâts, en prenant des photos et en ayant des preuves à présenter aux assureurs plus tard ».
Cependant, il est important de savoir que la couverture d’assurance de base n’inclut pas les dégâts des eaux, une chose que beaucoup ignorent d’ailleurs.
Pour les véhicules submergés, le courtier précise qu’il est nécessaire d’avoir une couverture minimale en assurance automobile pour couvrir les éventuelles inondations.
Bien que la réponse et le remboursement des compagnies d’assurance puissent prendre plus de temps que prévu, le courtier encourage les citoyens à ne pas perdre espoir et à persister pour obtenir réparation.