Depuis la pandémie de la COVID-19, un nombre croissant de salariés ayant expérimenté le télétravail souhaitent continuer à travailler de cette façon. Beaucoup y voient une avancée dans le monde du travail, estimant que revenir au bureau serait un pas en arrière. Toutefois, le gouvernement ne partage pas cet avis et préconise un retour au bureau trois jours par semaine.
Après plusieurs discussions entre les syndicats représentant les fonctionnaires fédéraux et le gouvernement, concernant le maintien du télétravail, les choses commencent à bouger !
L’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) se présentera bientôt devant le tribunal pour défendre les intérêts des fonctionnaires fédéraux, avant la reprise en présentielle prévue le 9 septembre prochain.
Le vice-président de l’AFPC a déclaré que le syndicat présentera toutes les statistiques soutenant la demande des fonctionnaires de conserver le télétravail. Il rétorque que ces derniers sont prêts à se battre pour obtenir gain de cause. Il ajoute : « pendant la pandémie, le télétravail a montré que la productivité des travailleurs n’a pas diminué. Au contraire, elle a même augmenté dans certains cas ».
Pour l’AFPC, le télétravail offre plus d’avantages que le travail en présentiel. Travailler de chez soi permet aux salariés d’éviter les tracas liés aux déplacements en transport, au stress de la ponctualité ou encore aux changements de navette. Le temps ainsi gagné peut être consacré à des tâches ménagères, des loisirs ou à s’occuper des enfants.
La position du gouvernement sur le télétravail
Face à la demande grandissante des travailleurs fédéraux et des syndicats pour maintenir le télétravail, le gouvernement estime que cette question devrait être résolue entre les syndicats, sans passer par les tribunaux.
Selon le gouvernement et le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, la Cour fédérale n’est pas l’arène appropriée pour ce type de conflit. Néanmoins, le tribunal a accepté de se saisir du dossier et d’écouter les arguments des deux parties en toute transparence.
Le gouvernement fédéral soutient que l’augmentation de la présence au bureau pourrait être bénéfique pour les employés. En effet, ceux-ci se retrouvent souvent à effectuer des tâches supplémentaires non rémunérées, à la différence de leurs collègues en présentiel. De plus, les télétravailleurs peuvent parfois être amenés à travailler au-delà des heures normales, empiétant ainsi sur leur vie privée, ce qui peut créer des tensions familiales.
À ce jour, le tribunal n’a pas encore rendu de décision finale concernant le retour au bureau, estimant que les arguments du Conseil du Trésor ne sont pas suffisamment convaincants. Une manifestation est prévue le 4 septembre à Montréal à midi, puis s’élargissant à l’intégralité du Québec le 5 septembre à la même heure. Ce rendez-vous servira à protester en faveur du télétravail, dans l’espoir d’obtenir gain de cause avant la reprise en présentielle prévue pour le 9 septembre prochain.