Pour toutes les entreprises qui utilisent Google Ads ou DV360 pour faire de la publicité sur leurs produits ou services, cette annonce vous concerne directement. Le géant de l’informatique Google a récemment annoncé qu'une nouvelle taxe de 2,5 % sera bientôt appliquée aux dépenses publicitaires au Canada. Cette taxe touchera aussi bien les entreprises canadiennes que celles internationales faisant de la publicité dans le pays.
Le secteur numérique prend de plus en plus d’ampleur, tant au Canada que dans le reste du monde. Les géants de la technologie réalisent d’énormes profits et génèrent des revenus importants grâce aux utilisateurs canadiens. C'est ce qui a poussé le gouvernement du pays à instaurer une taxe de 3 % sur les services numériques (TSN), visant à faire contribuer équitablement les grandes entreprises locales et étrangères, telles que Netflix, Facebook, Alphabet et Amazon. Cette mesure a pour but d’assurer que ces mastodontes de la Tech contribuent à l’évolution de l’économie canadienne.
Depuis juillet 2024, cette loi est entrée en vigueur au Canada (le projet de loi C-50), obligeant les grandes entreprises technologiques étrangères à payer des taxes sur les revenus générés auprès des utilisateurs canadiens, et ce, rétroactivement depuis 2022.
La réponse de Google face à cette nouvelle taxe
Pour faire face à cette nouvelle imposition exigée par le gouvernement canadien et limiter ses dépenses, Google a décidé de répercuter une partie de cette augmentation sur ses clients canadiens. En effet, Google a annoncé une taxe supplémentaire de 2,5 % sur tous ses services publicitaires, qui entrera en vigueur le 1ᵉʳ octobre 2024.
Cette hausse aura un impact considérable sur les entreprises présentes au Canada. Michael Micacchi, fondateur de MeetMichael Digital Marketing & E-Commerce, souligne : « Si quelqu'un peut se permettre d'investir 500 $ ou 5000 $ par mois dans la publicité, tout supplément, comme 2,5 % dans ce cas, aura un impact ».
Google précise que les frais supplémentaires seront ajoutés à la fin de chaque mois et seront prélevés lors de la prochaine facturation. L’entreprise ajoute : « De notre côté, on continue à payer nos impôts dus au Canada et ailleurs. Cependant, nous encourageons les gouvernements du monde entier à se concentrer sur une réforme fiscale internationale plutôt que de mettre en œuvre des mesures unilatérales ». Elle ajoute : « À chaque fois qu’une personne ou une entreprise cherche à mettre en ligne une publicité, des frais supplémentaires au prix de l’Ad, sera facturé, avec un montant différent, par rapport à la juridiction du pays où la publicité sera créée et générée. Les pays concernés par ces nouveaux frais sont, entre autres, l’Espagne, l’Autriche, la France, L’inde et le Canada ».
À ce sujet, la porte-parole de la ministre des Finances, Chrystia Freeland, a déclaré : « Le gouvernement canadien a clairement indiqué, et ce, depuis plusieurs années, qu'il irait de l'avant avec sa propre taxe sur les services numériques si un accord mondial n'était pas conclu ».
Suite à l’annonce de Google, il est possible que d’autres géants de la technologie, comme Amazon, Apple ou Facebook, annoncent également des changements similaires à travers d’autres réformes et augmentations.
Pour les utilisateurs canadiens, il est clair que cette nouvelle taxe n’est pas très bien accueillie. Plusieurs plaintes ont été enregistrées concernant cette augmentation de 2,5 %, qui rend le service publicitaire Google Ads de plus en plus coûteux au Canada.
Les entreprises doivent dès maintenant tenir compte de cette nouvelle information pour ajuster leurs budgets en conséquence et en anticiper les répercussions.
