Au fil des siècles, les heures de travail au Canada, comme partout ailleurs dans le monde, ont peu à peu diminué. En 1872, les travailleurs faisaient en moyenne 12 heures par jour, 6 jours par semaine. Aujourd’hui, ce nombre est tombé à une moyenne de 40 heures par semaine (8 heures par jour, 5 jours par semaine).
Aujourd’hui, un nouveau projet voit le jour, visant à réduire la semaine de travail à 4 jours tout en maintenant le même salaire et les mêmes avantages. Bien que ce projet ait été adopté par plusieurs entreprises à l’international, est-il envisageable au Canada ? Quels seraient les bénéfices pour les employés et les employeurs ?
Cette évolution dans les horaires de travail est le résultat de revendications et de longues grèves menées par les employés et les syndicats, qui ont cherché à améliorer les conditions et à trouver un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Aujourd’hui, les Canadiens aspirent à une amélioration supplémentaire, qui correspond davantage aux réalités financières et sociales actuelles.
La solution envisagée ces dernières années est de passer à une semaine de travail de 4 jours au lieu de 5. Bien que certains employeurs aient été sceptiques, plusieurs ont testé ce modèle à travers des projets pilotes, avec des résultats impressionnants.
En quoi consiste réellement la semaine de travail de 4 jours ?
Ce projet propose de réduire les heures de travail sans toucher aux salaires ni aux avantages des employés. Travailler 4 jours par semaine ne signifie pas nécessairement condenser les 5 jours en 4. Selon les grandes lignes de ce projet, bien que les employés travaillent moins de jours, leur productivité et la qualité de leur travail devraient augmenter.
De nombreuses entreprises à travers le monde, notamment en Islande et au Royaume-Uni, ont adopté ce modèle. Selon les résultats, 91 % des entreprises ayant expérimenté cette méthode ont décidé de la conserver.
Quels sont les avantages de ce modèle pour les employés et les employeurs ?
Réduire la semaine de travail à 4 jours permet de diminuer les heures d’emploi tout en augmentant la productivité des employés. Avec 3 jours de repos par semaine, les salariés auront plus de temps pour leur famille, leurs amis, leur développement personnel et pour profiter de leurs journées.
Plus de jours de repos signifie aussi plus de temps pour faire du sport, pratiquer une activité ou tout simplement se détendre. En fin de compte, les employés seront moins stressés, moins fatigués et plus épanouis, ce qui leur permettra d’être plus motivés et productifs.
Pour les entreprises, adopter une semaine de 4 jours offre de nombreux avantages. Une entreprise qui souhaite se développer doit avoir des employés dévoués et productifs et cette méthode vise précisément à atteindre cet objectif. En adoptant cette nouvelle approche, les employeurs feront travailler leurs employés moins de jours, mais la qualité du travail sera nettement supérieure, facilitant ainsi l’atteinte des objectifs de l’entreprise. Un employé heureux et reposé est plus susceptible de fournir un travail de qualité que quelqu’un de stressé et fatigué.
Le Canada peut-il envisager ce genre de changement ?
Bien qu’aucune loi canadienne ou internationale n’oblige les employeurs à adopter ce modèle, plusieurs entreprises canadiennes ont tenté l’expérience, notamment en Ontario, en Colombie-Britannique et au Québec. Des dirigeants avant-gardistes ont pris l’initiative de tester ce projet avec des résultats très positifs.
Cette initiative se développe de plus en plus dans le pays, compte tenu de ses résultats prometteurs. De plus, les employés en quête de nouvelles opportunités sont de plus en plus attirés par les entreprises offrant des avantages comme une semaine de travail de 4 jours. Cela permet aux entreprises non seulement d’attirer des travailleurs talentueux, mais aussi d’optimiser leur productivité et leur développement.
